PER : L’entreprise a un rôle à jouer
Selon une étude publiée par Mercer, à peine un Français sur cinq a déjà entendu parler du PER. Pour autant, ils sont nombreux à attendre de leur entreprise contribution et pédagogie à ce sujet.
Mercer a publié les résultats de son enquête menée en partenariat avec YouGov sur l’épargne retraite. Le constat est clair, les Français ne connaissent pas le Plan d’épargne retraite (PER) propulsée par la loi Pacte en 2019. Ils étaient 82% à affirmer ne jamais avoir entendu parler de ce produit d’épargne retraite. L’espoir n’est pas enterré pour autant puisqu’après explications, 66% des interrogés confirment leur appétence pour ce placement.
« Le niveau de connaissance financière n’a pas évolué avec la loi Pacte. Même si la gestion par horizon présente de bonnes performances et est la gestion financière par défaut, elle n’est pas mieux comprise par les salariés depuis la création du nouveau PER », indique Mercer dans un communiqué.
En revanche, le PER semblerait encore plus attractif dans le cadre professionnel. En d’autres mots, 36% des Français seraient prêts à contribuer à la condition qu’un financement de la part de l’employeur soit également prévu et pour 21% à la condition que le financement de l’employeur soit supérieur à celui du salarié.
L’entreprise, un canal pédagogique ?
En se reposant sur leur entreprise, les salariés espèrent avoir un accès direct avec le produit et pourquoi pas, des explications. Ils étaient 58% à « attendre » un accompagnement de la part de leur entreprise dans la compréhension de la gestion financière. En effet, « 67 % des sondés confirment que la complexité du sujet devrait pousser leur entreprise à avoir un rôle plus important dans la compréhension et l’accompagnement autour des mesures de transition emploi-retraite », explique Mercer dans sa synthèse.
D’après les résultats de l’enquête, l’attente des salariés est forte. En milieu professionnel, ils sont 70% à attendre la mise en place d’un plan d’épargne retraite supplémentaire en entreprise. Ayant conscience de la richesse d’un tel avantage, 63% des répondants jugent « important » d’intégrer à leur rémunération une aide concernant leur régime de retraite supplémentaire.
Concernant les produits d’épargne retraite, les jeunes de 18 à 24 ans – une population souvent laissée de côté – sont les plus demandeurs en termes d’explications (80%). Ils sont suivis de près par les 45-54 ans qui sont 73% à montrer de l’intérêt sur le sujet.
En revanche, qu’importe le niveau de connaissance, la retraite reste pour une majorité (77%) un sujet d’inquiétude. Pour autant, ils sont 40% à vouloir préparer leur retraite qu’à partir de 50 ans. En contrepartie, une partie d'entre eux semblent prêts à augmenter les cotisations en cours de carrière (32%) et à développer leur épargne par capitalisation (31%).
À voir aussi
Mercer Marsh Benefits : La dérive médicale de 2024 était surestimée
Épargne : La Carac et La Banque Française Mutualiste s’associent
Retraite supplémentaire : Une table de mortalité unique
Épargne retraite : La Cour des Comptes propose de modifier la fiscalité