La Mutualité Française prépare un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit la suppression de 62 postes d’ici juillet 2023.
Nous avons confirmé la volonté de la fédération mutualiste de lancer un PSE, comme dévoilé par l’Argus de l’Assurance.
L’annonce a été brutale pour les représentants du personnel de la Mutualité Française. Le 14 février, la direction a annoncé aux élus du comité social et économique (CSE) sa volonté de supprimer 62 postes d’ici à juillet 2023. Selon une note que les syndicats ont envoyée aux collaborateurs, la direction justifie le plan social, précédé d’un volet de départs volontaires, pour des raisons économiques.
La part de marché des mutuelles se réduit progressivement depuis quelques années, au profit de celle des organismes du code des assurances, d'après la Drees, tout comme le nombre de mutuelles adhérentes à la fédération. Le montant de l'adhésion fédérale que paient les mutuelles a également baissé ces dernières années.
« Nous dénonçons la violence et la brutalité du dispositif. Nous contestons par ailleurs le motif économique avancé par l’employeur, et sa précipitation à vouloir licencier plus de 25% du personnel dans un délai aussi court que rien ne justifie », écrivent les élus du CSE. Les syndicats demandent à la direction de revoir sa copie, de privilégier le plan de départs volontaires dans un premier temps et de « n’envisager le PSE qu’en dernier recours ».
Du côté de la direction, Séverine Salgado, directrice générale de la Mutualité Française, explique que le PSE est accompagné d'un plan de transformation de la fédération mutualiste. "Il s’agit de la traduction du projet d’entreprise 2023-2027 qui s’articule autour de 3 axes stratégiques (l’influence, l’animation du mouvement et l’innovation). Ce projet d’entreprise s’accompagnera d’une réorganisation de la fédération pour assurer un retour à l’équilibre économique. Cette transformation de l’entreprise s’appuie sur une simplification de l’organisation et s’accompagne d’un projet de plan de sauvegarde de l’emploi. Tout sera mis en œuvre pour accompagner les salariés et pour assurer cette transformation dans les meilleures conditions. Ce projet est soumis à l’avis du CSE et une phase de dialogue social s’ouvre avec les organisations syndicales", déclare Séverine Salgado.
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