Le conseil d'administration de Scor proposera à l'Assemblée générale du 16 juin prochain de ne pas verser de dividende au titre de l'exercice 2019.
Le réassureur français Scor se conforme aux injonctions de l'Eiopa et de l'ACPR. Le superviseur européen et le régulateur français avaient en effet invité les établissements financiers à renoncer aux versements de dividende pour l'exercice 2019. Le 3 avril dernier, l'autorité de contrôle en France préconisait ainsi de préserver les fonds propres des assureurs. « Ainsi les organismes d’assurance doivent faire de cet objectif leur priorité, s’abstenir de proposer la distribution de dividendes, au moins jusqu’au 1er octobre 2020 et faire preuve de modération dans les politiques d’attribution de rémunération variable », écrivait l'ACPR dans un communiqué.
Scor suit donc les recommandations du gendarme français du secteur de l'assurance. « Le conseil d’administration de Scor SE, réuni le 25 mai 2020, a pris la décision de proposer à l’Assemblée générale du 16 juin 2020 de ne pas distribuer de dividende au titre de l’exercice 2019 et d’affecter la totalité du résultat de cet exercice en réserves distribuables », indique un communiqué du réassureur. Le dividende initialement proposé s'établissait à 1,80 euro brut par action.
Baisse de la rémunération variable de Denis Kessler
Toutefois passé la date du 1er octobre, le groupe dirigé par Denis Kessler rappelle qu'il « recouvrera sa liberté de gestion du capital ». Pointant la solidité de son ratio de Solvabilité qui s'établit à 210% au 21 mars, le réassureur ne ferme pas la porte à un versement à l'automne, tout comme CNP qui fut l'un des premiers acteurs français de l'assurance à suspendre le versement d'un dividende.
Par ailleurs Denis Kessler a proposé au comité des rémunérations et des nominations de réduire de 30% sa rémunération variable. Cette dernière dépassait le million d'euros au titre de 2019. Le conseil d'administration a approuvé la préconisation du PDG de Scor.
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