Reconfinement : Les intermédiaires d'assurance dans l'expectative
Au lendemain des annonces du Premier ministre sur un nouveau tour de vis, les interrogations demeurent sur l'ouverture des agences et des cabinets pour les intermédiaires en assurance.
Jeudi 18 mars, le Premier ministre annonçait de nouvelles restrictions dans 16 départements pour faire face à la troisième vague de l'épidémie de Covid-19. Mais au lendemain des annonces de Jean Castex, l'incertitude demeure. Une nouvelle fois, il a annoncé la fermeture des commerces non essentiels. Mais la liste n'a pas encore été officiellement publiée au Journal officiel laissant les intermédiaires d'assurance dans l'expectative.
A la lumière du discours du Premier ministre, il semble que l'on s'oriente vers une liste de commerces autorisés à rester ouverts plus proche de celle du mois de novembre dernier que celle du premier confinement du mois de mars 2020. Ce vendredi matin, le porte-parole du gouvernement annonçait ainsi que les coiffeurs pourront continuer leur activité. « Un décret va être présenté qui indiquera quels sont les lieux, les commerces, qui peuvent rester ouverts et doivent fermés », indiquait-ils également à nos confrères de RTL.20.000 intermédiaires dans le flou
Du côté des représentants des intermédiaires, c'est le flou et l'on mise sur le fait que la liste des commerces essentiels soient la même que celle du 2e confinement de novembre dernier. Les activités financières et d'assurance étaient alors autorisées à accueillir du public. L'enjeu est de taille car les régions ciblées par ce nouveau « confinement » représentent une part non négligeable des intermédiaires en France. Selon les dernières données publiques livrées par l'Orias, les régions Hauts-de-France et Île-de-France comptabilisaient un peu plus de 18.000 intermédiaires. A cela s'ajoute une partie de la région PACA (Alpes-Maritimes) et de la Normandie (Eure et Seine-Maritime). Ces deux régions regroupent, au total, près de 9.000 intermédiaires. On peut donc estimer qu'environ 20.000 intermédiaires seraient touchés par ces nouvelles restrictions, soit un tiers de la population immatriculée à au registre unique.
A contrario, s'ils ne font pas partie des commerces contraints de fermer boutique, ils bénéficieront d'une heure supplémentaire d'ouverture, puisque le couvre-feu est repoussé à 19h. Les nouvelles restrictions dans les 16 départements ciblés par le gouvernement doivent entrer en vigueur à compter de ce vendredi à minuit.
Au regard du timing de publication des décrets suivant l'annonce du 2e confinement, on peut s'attendre à ce que le décret soit publié ce samedi matin. Les intermédiaires seront alors fixés sur leur sort.
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