L’ensemble des syndicats de la branche de l’assurance lance un nouvel appel à la grève contre la réforme des retraites le 31 janvier 2023.

L’opposition à la réforme des retraites en cours d’examen à l’Assemblée nationale rassemble les syndicats de l’assurance. Ils se joignent au mouvement national contre le projet de réforme du gouvernement qui a rassemblé 1,2 million de manifestants le 19 janvier dernier. L’intersyndicale composé de la CGT, la CFTC, la CFDT, FO, l’Unsa et la CFE-CGC s’oppose au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’augmentation de la durée de cotisation.

Les organisations syndicales représentatives de l’assurance demandent le retrait du texte et invitent les collaborateurs de l’assurance à faire grève le 31 janvier contre le projet du gouvernement. Après celle du 19 janvier, les syndicats espèrent que le mouvement social s’intensifie lors de cette deuxième journée de mobilisation.

Il est difficile de mesurer le niveau de mobilisation des salariés du secteur de l’assurance. « Nous avons réussi à mobiliser les collaborateurs dans de nombreux sites, et pas uniquement des élus. Pour certains, c’était leur première manifestation », commente Georges de Oliveira, secrétaire de la Fédération des employés et cadres FO de l’assurance.

Les mutuelles de la fonction publique fortement mobilisées

Le 19 janvier dernier, les mutuelles de la fonction publique ont connu une forte mobilisation. Par exemple, la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) a enregistré 15% de grévistes. La MGEN, de son côté, comptabilise près de 11% de grévistes dans le siège et la DSI, 19,7% dans le réseau commercial. La mutuelle communique sur un taux de 6,51% rapporté aux heures totales possibles car pendant cette journée, certains salariés ont arrêté de travailler pendant quelques heures, la demie-journée ou la journée entière.

Au sein du groupe Vyv, la mobilisation a été très différente selon le type de métier et la région. Interrogée, France Assureurs n’a pas souhaité partager les chiffres sur le nombre de grévistes dans les entreprises d’assurance. A titre individuel, Axa non plus n’a pas souhaité partager ses indicateurs.