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Réforme : Les analystes s'attendent à une libéralisation de l'assurance en Inde

dimanche 30 septembre 2012
Image de Réforme : Les analystes s'attendent à une libéralisation de l'assurance en Inde

Le Premier ministre indien Manmohan Singh s'est engagé samedi à poursuivre les réformes engagées pour libéraliser l'économie du pays, malgré de fortes pressions de l'opposition.

Le gouvernement de la coalition menée par le parti du Congrès a annoncé en septembre une série de réformes destinées à ouvrir le secteur de la distribution, de l'aviation et de l'audiovisuel aux investissements étrangers dans une tentative de redynamiser une économie qui a vu son rythme de croissance ralentir significativement.

"Nous ferons ce qui est bon pour le pays (...) les réformes ne sont pas un effort ponctuel", a souligné Manmohan Singh à des journalistes à New Delhi.

Les réformes ont poussé le parti du Congrès Trinamool (TMC) à se retirer de la coalition au gouvernement et déclenché une série de manifestations dans tout le pays.

Mais elles ont été chaleureusement accueillies par les entrepreneurs et les investisseurs qui ont propulsé la roupie à un plus haut depuis cinq mois à 52,49 roupies contre le dollar vendredi.

Le Premier ministre n'a pas détaillé son programme de réformes mais les analystes s'attendent à une libéralisation de l'assurance ainsi que d'autres secteurs.

Le chef du gouvernement n'a pas commenté le rapport d'une commission gouvernementale publié vendredi qui a mis en garde contre le "précipice budgétaire" qui menace l'Inde et appelé New Delhi à cesser progressivement de subventionner les carburants, la nourriture et les engrais pour faire face à un déficit public grandissant.

"Nous ne pouvons pas souligner assez le besoin et l'urgence d'une consolidation budgétaire", a souligné la commission menée par l'ancien ministre des Finances indien Vijay Kelkar.

L'Inde pourrait se retrouver dans une situation financière pire qu'en 1991 quand une crise de la balance des paiements avait poussé le pays au bord de la faillite et l'a contraint à demander l'aide du Fonds monétaire international, a noté la commission.

Le parti du Congrès de Manmohan Singh, de centre-gauche, est cependant réticent à supprimer les subventions, notamment sur la nourriture, dans un pays à la pauvreté endémique et à l'approche des élections générales de 2014.

AFP, NEW DELHI, 29 sept 2012

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