Dans son discours d'ouverture de l'assemblée générale de la Mutualité Française, le président Thierry Beaudet a appelé ses rangs à saisir l'opportunité du changement d'exécutif pour devenir acteurs des prochaines reformes en santé.
« Il ne faut pas attendre, il faut être dans l'initiative ». Thierry Beaudet a ainsi directement interpellé les 650 mutuelles de sa fédération, lors du discours d'ouverture de l'assemblée générale de la FNMF qui s'est tenue le 22 juin. Le président s'est dit convaincu du fait que les propositions esquissées durant la campagne électorale seront bien mises en œuvre par le nouvel gouvernement. Sa première rencontre avec la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, « n’a fait que renforcer cette conviction ».
Dans le domaine de la prévention, il propose que le service sanitaire de trois mois pour des étudiants en santé qu'envisage de mettre en place Emmanuel Macron puisse s'exercer au sein de la mutualité, des unions mutualistes, des établissements et des mutuelles. « Cela renforcerait notre action, en même temps que ce serait une bonne manière de lier relations et de montrer à voir ce que nous sommes aux professionnels de santé de demain », affirme T. Beaudet.
Le président de la Mutualité Française a également cité rapidement la promesse d'Emmanuel Macron de parvenir à un l'objectif de zéro reste à charge sur l'optique et les prothèses dentaires et auditives. La FNMF n'a pas exprimé sa position sur cette mesure.
Concernant la mise en place des contrats types en complémentaire santé pour plus de transparence et de lisibilité, Thierry Beaudet a fait part des « réserves sur le risque de banalisation, d'alignement, de frein à l'innovation qu'ils emportent » et a appelé les acteurs mutualistes à être à l'initiative sur cette question de lisibilité des contrats.
L'assemblée générale a également été l'occasion pour Thierry Beaudet de revenir sur les faits marquants de sa première année de présidence. Il s'est félicité de l’ordonnance portant reforme du Code de la Mutualité, du congé de formation mutualiste et du crédit d’impôt de taxe sur les salaires (CITS) pour les mutuelles de livre 3 . « C’est également la force du mouvement mutualiste uni qui a permis le coup d’arrêt infligé au projet de label senior. Même si sur ce dernier point la vigilance reste de mise », a-t-il signalé.
La FNMF devrait faire part de ses propositions à la ministre des Solidarités et la santé dans les mois à venir, notamment grâce au travail des commissions thématiques mises en place.
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