Régime étudiant de la sécurité sociale : La suppression serait prévue pour 2018
« Je pense qu'il est probable que dans le cadre de l'actuel PLFSS un amendement soit proposé pour mettre fin au régime étudiant dès 2018 », a déclaré Thierry Beaudet, président de la Mutualité française, lors du Congrès Reavie.
La Mutualité française a « des indices » qui indiquent que mutuelles étudiantes ne feront pas la prochaine rentrée universitaire. La suppression du régime étudiant de la sécurité sociale était une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. La mesure n'est pas inscrite dans Projet de loi de financement de la Sécurité sociale mais pourrait être intégrée sous forme d'amendement. Thierry Beaudet a vivement critiqué la décision de l'exécutif de mettre fin au régime étudiant.
« La qualité de gestion avait été contestée par les organismes de contrôle en 2012, mais au cours des 5 dernières années des progrès remarquables ont été réalisés », a déclaré Thierry Beaudet. « Les étudiants ont des besoins spécifiques en matière de prévention. La prévention ne se fera pas aux horaires d'ouverture de la CNAM ! », a-t-il affirmé le président de la Mutualité française pour qui « la gestion du régime étudiant n'est pas une question de tuyauterie pour rembourser un certain nombre de flux ».
La suppression du RSI et celle du régime étudiant ont été les sujets les plus contestés par le président de la Mutualité française. « Entre le statu quo d'aujourd'hui et l'idée du gouvernement de vouloir rayer tout d'un coup, je pense qu'il y a un débat à mener ».
En ce qui concerne la suppression du régime social des indépendants, les organismes complémentaires ont réussi à obtenir de la ministre de la Santé « des garanties sociales pour les salariés des organismes conventionnés », selon T. Beaudet.
Parmi les autres sujets d'actualité, le manque de concertation sur la hausse du forfait hospitalier a été pointée par Bernard Spitz, président de la Fédération française de l'Asurance, et par Pierre Mie, président du CTIP. Thierry Beaudet a été le plus critique sur cette mesure. « Je considère que c'est une taxe sur les malades hospitalisés et je ne trouve pas cela acceptable ».
Les trois familles de complémentaires santé ont voulu donner une image d'unité face aux pouvoirs publics pour défendre les sujets de place. Les trois ont salué la volonté de l'exécutif d'engager un « dialogue respectueux avec les assureurs sur la forme » et ont lancé des appels à la concertation sur les réformes à venir, d'un côté sur l'objectif de parvenir à une meilleure lisibilité des contrats et d'un autre côté sur l'objectif de zéro reste à charge sur l'optique, le dentaire et les prothèses auditives.
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