Au titre de l’année 2022, l’Afer a livré un taux de 2,01% en hausse de 0,31 point sur un an. Une performance qui figure, pour l’heure, parmi les plus faibles du marché.

Considéré comme le taux référence du secteur, le taux 2022 de l’Afer est fixé à 2,01% (net de frais de gestion et brut de prélèvements sociaux et fiscaux). Idem pour le PERin. Si cette performance est en hausse de 0,31 point sur un an, elle reste en-dessous des taux servis par Garance (2,80%), MACSF (2,50%) ou encore Maif (2,10%). En cause, de maigres réserves. « Jusqu’ici, notre philosophie reposait sur une redistribution intégrale de nos richesses au détriment de notre provision pour participation aux bénéfices », a expliqué Gérard Bekerman, président de l’association qui a reconnu un « réveil tardif ». Au 31 décembre 2022, sa PPB est ressortie à 326M d’euros.

Deux moteurs ont toutefois permis d’augmenter la rémunération des épargnants. D’un côté, une allocation inflation qui a généré des revenus très significatifs, de l’autre un accompagnement de la hausse des taux qui a permis de réinvestir à des taux bien supérieurs en fin d’année.

A fin décembre, l’Afer recense un peu plus de 750.000 adhérents (753.245) pour un encours de 55Mds d’euros. Très adeptes du fonds euros, les adhérents de l'association misent sur la sécurité. Toutefois, Gérard Bekerman encourage ses clients à davantage se tourner vers les unités de compte : « la sécurité a été très porteuse ces dernières années, mais ne le sera plus dans la prochaine décennie. Si le fonds euros reprend du poil de la bête, il faut savoir saisir d’autre opportunités de placement », a-t-il déclaré.

Opération séduction

Pour ce faire, l’association veut s’engager dans une opération séduction à travers une gamme enrichie pour attirer ses adhérents. L’association n'impose pas de contraintes d’investissements en unités de compte pour ses membres. Mais des barrières peuvent être imposées pour les nouveaux adhérents. Soit, une allocation à raison de 30% en UC et de 70% en fonds euros. « Un encadrement de l'actif général est nécessaire pour ne pas pénaliser la rémunération de nos clients », a précisé Gérard Bekerman.

Quant au sujet des frais en assurance vie, le président n’a pas mâché ses mots. S’il s’agit d’un « vrai sujet, la sur-information ne servirait pas le but recherché », a-t-il répliqué. Avant d’ajouter que « l’Afer continuera à dénoncer la sur-réglementation qui assèche les rendements ».

Fidèle à lui-même, le président de l’Afer a par ailleurs livré les chiffres provisoires de la collecte en assurance vie. Selon les chiffres de la Banque de France procurés par l’association, la collecte nette s’élève à 14Mds d’euros, contre 23,7Mds d’euros en 2021. Dans le détail, la collecte brute atteint 143Mds d’euros, tandis que les prestations s’élèvent à 129Mds d’euros.