Réseaux de soins : les opticiens appellent à la régulation
Suite à la publication du rapport de l'Igas sur les réseaux de soins, trois organisations représentatives des opticiens demandent au gouvernement de réguler ces réseaux. Ils réclament un rééquilibrage des relations avec les organismes complémentaires.
Le Rassemblement des Opticiens de France (ROF), le Syndicat National des Opticiens Réunis (SNOR) et l'Union Des Opticiens (UDO) s'appuient sur le rapport de l'Igas sur les réseaux de soins pour demander de revoir les règles du jeu entre les organismes complémentaires qui gèrent ces réseaux et les opticiens.
Le rapport souligne certains dysfonctionnements et zones d'ombre des réseaux que les opticiens souhaitent combattre. Selon les opticiens, le cadre imposé par les Ocam serait trop restrictif et purement basé sur des critères quantitatifs tels que le respect du catalogue de verres référencés ou la grille tarifaire. Les opticiens affirment donc que « la recherche de performance économique relègue l'amélioration de la santé des assurés au second plan », selon un communiqué.
Les opticiens critiquent également le manque d'impact des réseaux sur les personnes les plus éloignées des soins. Les représentants des opticiens soutiennent la recommandation des rapporteurs de l'Igas « d'améliorer la sécurité des données à caractère personnel et médical collectées par les réseaux de soins ».
Par ailleurs, ils critiquent les contraintes que ces réseaux imposent aux professionnels de santé, « sans que celles-ci ne poursuivent un objectif de santé publique ». Ce rapport de dépendance des professionnels sur les réseaux aurait des conséquences « sur la qualité des produits et des soins délivrés », selon les opticiens.
Parmi les principales revendications, le ROF, l'UDO et le SNOR souhaitent que le tiers payant soit pratiqué par tous les professionnels de santé, indépendamment de leur appartenance à un réseau. Ils réclament également la suppression du remboursement différé et que le libre choix de l'opticien soit un droit pour tous les patients.
Les trois organisations, qui représentent 75% des opticiens de France, admettent que cette relation de dépendance vis-à-vis des complémentaires est fruit de « contre-pouvoirs syndicaux faibles et divisés », un constat formulé également dans le rapport Igas. Si le ROF, l'UDO et le SNOR appellent à la régulation des réseaux, L'autre grande organisation, la Fédération Nationale des Opticiens de France (FNOF) a adopté une position plus radicale en revendiquant la suppression pure des réseaux de soins.
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