Le Groupement d'entreprises mutuelles d'assurance (Gema) a publié les chiffres des mutuelles adhérentes en 2009. L'assurance dommages voit son chiffre d'affaires augmenter de 1% tandis que l'assurance-vie progresse de 25%.
Comme partout ailleurs, les mutuelles adhérentes du Gema ont connu une année 2009 difficile en assurance dommages. Le gain de 350.000 sociétaires, pour atteindre 20,60M d'assurés en 2009 ne peut faire oublier les 650.000 nouveaux sociétaires enregistrés en 2008. L'évolution des cotisations en non-vie, de 1,1% est la plus faible en 10 ans.
L'activité-vie est par contre très bien orientée avec une hausse remarquable de 25% en encaissement (9,7Mds d'euros contre 7,7Mds d'euros en 2008). Les fonds gérés atteignent 78,7Mds d'euros.
En parallèle, le Gema a profité de sa rencontre avec la presse pour faire un peu de lobbying. Sur le thème du candidat à la vice présidence de l'autorité de contrôle prudentiel (ACP), le Gema soutient avec la Mutualité Française Jean-Luc de Boissieu, actuel secrétaire général de l'institution. Gérard Andreck, le président du Gema, a parlé de « silence assourdissant » à ce propos, puisque la désignation, prévue par l'Acam mi février, n'a toujours pas été annoncé.
Reste que l'entente n'est pas au beau fixe sur ce sujet avec la FFSA. Les deux familles de l'assurance estiment que en effet que les intérêts des uns et des autres ne seront peut-être pas reconnus. Gérard Andreck a donc parlé des « spécificités du secteur mutualiste », a répété ne rien reprocher à Jean-Philippe Thierry, mais l'a qualifié de « candidat du ministère et de la FFSA ». A propos d'une alternance entre assureurs et mutuelles à la vice-présidence, il n'a pas apporté de démenti formel, mais il n'y croit pas. Pour résumer, « les choses ne se sont pas passées comme prévues » a-t-il conclu.
D'autres sujets, comme solvabilité 2 ou la protection juridique ont été abordés. Dans une large mesure, le Gema se fait le défenseur des acteurs de l'assurance sur ces sujets, tant à propos des contraintes de solvabilité 2 à l'approche des QI5 que d'une volonté de taxé les garanties de protection juridique pour financer l'aide juridictionnelle.
Nous reviendrons très prochainement sur ces différents points.
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