Résultats 2018 S1 : Swiss Life France continue sur sa lancée

Après une année 2017 de forte croissance, le chiffre d'affaires de Swiss Life France continue de progresser de 15% au premier semestre 2018.

Lors de son traditionnel déjeuner presse de la rentrée, Swiss Life France a présenté des résultats semestriels en forte progression. « Je suis un défenseur de la croissance. Les résultats et la rentabilité sont basés sur la pertinence de notre modèle économique. Tous les voyants sont au vert par rapport à nos objectifs et notre plan stratégique qui arrive à échéance fin 2018 », a affirmé Charles Relecom, directeur général de Swiss Life France. Un nouveau plan stratégique 2018-2021 sera présenté en novembre 2018.

L'assureur n'a pas changé sa stratégie et adresse en priorité la cible patrimoniale et les entreprises. Le chiffre d'affaires progresse de 15% à 2.551 millions d'euros. « Tous les réseaux ont contribué à cette croissance, mais la surperformance vient des CGPI et les courtiers spécialisés », déclare Charles Relecom. La filiale française de l'assureur helvétique a réussi à contenir les frais, qui progressent uniquement de 2%.

La vie, le moteur de la croissance

En vie, les primes collectées sont en hausse de 24% à 1.710 millions d'euros, dans un marché en progression de 6%. Cette hausse est portée par les affaires nouvelles en épargne (+31%) et retraite (+12%). « Nous pensions que l'année 2017 avait été exceptionnelle en termes de croissance, mais l'année 2018 affiche la même tendance, grâce à un contexte politique et fiscal favorable pour notre clientèle patrimoniale », affirme Eric Le Baron, directeur général de Swiss Life assurance et patrimoine.

En assurance vie, les unités de compte représentent 65% des affaires nouvelles. Les clients patrimoniaux et aisés (avec des encours supérieurs à 50.000 euros chez Swiss Life) sont en hausse de 3%. Ils ne sont que 120.000 clients mais ils représentent 78% des encours vie. L'assurance emprunteur affiche une belle progression, avec une hausse de 8% d'affaires nouvelles sur un an. « Nous aurons entre 10 et 13M d'euros de chiffre d'affaires en assurance emprunteur et 20.000 têtes assurés d'ici la fin de l'année », affirme Eric Le Baron, qui se félicite de cette performance

Swiss Life avait été particulièrement critique avec la flat tax, mais un an après son entrée en vigueur, Eric Le Baron a changé d'avis. « La flat tax a eu deux effets favorables. Elle a favorisé la croissance car les gens se tournent plus facilement vers l'assurance vie, grâce au fait de pouvoir débloquer les fonds avant les premiers 8 ans de détention. Deuxième effet favorable : on aurait pu s'attendre à une accélération des rachats. Or, pour l'instant nous avons constaté une diminution », explique Eric Le Baron.

La future loi Pacte est également une bonne nouvelle pour Swiss Life. L'assureur craignait un certain « effet d'attentisme » de ses réseaux de distribution à cause des futures incitations fiscales. Rien de tel, selon Eric Le Baron, qui se félicite de la possibilité offerte aux épargnants de sortir des contrats en capital. « Pacte introduira plus de simplification et plus de souplesse", considère Eric Le Baron.

En santé et prévoyance, l'activité augmente d'1% à 714M d'euros, portée notamment par les contrats collectifs standards (+13%) et la prévoyance standard individuelle (+6%). Le ratio combiné reste contenu à 98,1%, en légère amélioration (-0,6 points sur un an). En revanche, le groupe a perdu quelques contrats sur le collectif sur mesure, suite à la mise en conformité du contrat responsable. « Le marché de la santé collective était très agressif et nous avons considéré que certains niveaux de prix n'étaient pas raisonnables dans la durée », affirme Pierre François, directeur général de Swiss Life Prévoyance et Santé.

Les affaires restent stables en santé individuelle, suite à la mise en place de l'ANI. « Notre objectif maintenant est de développer la prévoyance collective standard. En santé individuelle, nous préparons des offres à destination des seniors, des étudiants et des expatriés", détaille Pierre François.

Concernant la future réforme 100% santé, Pierre François estime que les seniors ayant des contrats entrée de gamme avec une prise en charge du ticket modérateur vont devoir faire face à des évolutions tarifaires significatives. « Nous sommes actuellement en discussion pour voir comment on fait évoluer l'ACS, en particulier pour les seniors », indique P. François.

Se développer grâce aux courtiers grossistes

En assurances dommages, le chiffre d'affaires se stabilise à 187M d'euros. La sinistralité s'est dégradée en 2018, à cause des incendies et des catastrophes naturelles. Swiss Life veut continuer à proposer des offres dommages pour satisfaire les besoins de sa clientèle patrimoniale. Le MRH et les flottes d'entreprise représentent des axes de développement, avec un fort enjeu de formation du réseau de vente sur ces nouveaux produits.

Swiss Life génère 400M d'euros de chiffre d'affaires sur l'activité santé, prévoyance, dommages via des courtiers grossistes. Pierre François a insisté sur l'intérêt pour Swiss Life de développer cette ligne de business, car "l'activité devient de plus en plus technique. Nous avons une expertise à faire valoir", a-t-il dit. Actuellement cette activité via le courtage fonctionne en santé et prévoyance et Swiss Life souhaite la développer en assurances dommages. Un premier accord a été signé avec un grand courtier grossiste en IARD.

Tanguy Polet, directeur division clients et transformation digitale, a dévoilé les différents projets dans le domaine de la transformation digitale. Swiss Life travaille sur le développement d'un voice bot appelée Aida, à destinations des réseaux, qui sera capable de traduire des informations écrites en informations vocales et vice-versa. Le voice bot doit permettre de faire gagner du temps aux conseillers de Swiss Life, en leur offrant rapidement les informations essentielles sur les clients avant un rendez-vous.

Dans la gestion d'actifs, Frédéric Bôl est devenu CEO de Slam France et Per Erikson est devenu chief investment officer de Swiss Life France.