Avec un SRC en baisse à 111%, l’assureur Acasta (Gibraltar) voit son volume de primes croître fortement sur l’exercice 2019. La compagnie opère toujours en France via la LPS, mais s’est retirée du marché construction en 2018.
Acasta, assureur immatriculé à Gibraltar, enregistre un exercice 2019 en demi-teinte. Selon le dernier rapport SFCR de l’assureur, mis en lumière par le blog Insurwatch, Acasta voit son volume de primes en nette augmentation à 59M£ (contre 36,5M£ en 2018), dont 9,3M£ en France via la LPS et principalement en garanties pertes financières.
Toutefois, la compagnie continue de préoccuper les observateurs du marché. Cette dernière fait état d’un taux de couverture du capital de solvabilité requis (SCR) en baisse à 111% (contre 133% en 2018), « principalement attribuable au renforcement des réserves et à la croissance de l'entreprise, contrebalancées par les capitaux supplémentaires reçus au cours de l'exercice », indique Acasta, qui a été recapitalisé par ses actionnaires à hauteur de 5M£ durant l’année.
Brexit et réassurance
De plus, l'assureur poursuit sa transformation pour faire face au Brexit. Ainsi, Acasta indique avoir mis la majorité de ses activités européennes en run-off en 2019 et le solde début 2020, l’assureur se concentrant désormais sur la souscription au Royaume-Uni (39M£ de primes sur l’exercice).
Le rapport met également en exergue les partenaires réassureurs sur lesquels s’appuie la compagnie pour ses différentes activités, au premier rang desquelles l’assurance Dommages Ouvrage dans l’Hexagone. « Nous nous sommes retirés de l'activité de construction en France en 2018. Le run-off de cette activité est 100% réassuré auprès d'un réassureur noté A. », indique Acasta qui se repose sur Ocean International Reinsurance Company Limited, implanté à la Barbade.
En parallèle, la compagnie indique que « le Conseil d'administration reconnaît l'exposition au risque de concentration d'"Ocean Re" qui a souscrit l'intégralité des affaires construction en France et la réassurance en quote-part en 2017, 2018. Cependant, Ocean Re est notée A- et le conseil considère que l'exposition est acceptable [...] Un compte de retenue de fonds est en place sur l'ensemble des traités concernés », conclut Acasta.
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