INFOGRAPHIE - Le groupe Agrica enregistre une croissance de 6% de son chiffre d’affaires en 2021 mais voit son résultat net dégringoler en raison d'une forte sinistralité en santé. Le groupe de protection sociale prévoit néanmoins l’ouverture d’un second FRPS au courant de l’année.

Agrica confirme les estimations faites en début d’année 2022. A l’occasion du salon de l’agriculture, le groupe de protection sociale avait annoncé une croissance de 6% sur l’exercice 2021. Porté par tous les métiers, le chiffre d’affaires global s’établit à 646M d’euros, dont 45M d’euros d’affaires nouvelles, soit une hausse de 6% sur un an.

Cette dynamique, le groupe Agrica la doit aux deux nouveaux régimes de retraite supplémentaire mis en place au courant de l’année. « L’un pour les coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) au 1er avril, et l’autre pour les salariés non-cadres de la production agricole et des entrepreneurs des territoire (EDT) au 1er juillet », peut-on lire dans un communiqué. Ces nouveaux régimes ont notamment permis l’adhésion de 41.000 entreprises et généré un chiffre d’affaires supplémentaire de 10M d’euros.

A contrario, le résultat net d'Agrica chute en 2021. Il se retrouve en terrain négatif à -62M d’euros, contre un résultat positif de 11,9M d’euros en 2020. Selon Agrica, cette décroissance est notamment due aux investissements majeurs effectués en 2021 dans le cadre du développement des activités épargne retraite ainsi qu’au plan de sortie de crise mis en place dans les institutions de prévoyance du groupe. Pour exemple, CCPMA Prévoyance affiche un résultat après impôt négatif à -48,3M d'euros fin 2021. Cela représente une diminution significative par rapport à l’exercice précédent qui affichait un résultat de 22,7M d'euros, selon son rapport SFCR 2021.

Le groupe de protection sociale a également dû faire face à une sinistralité accrue. "Des phénomènes déjà observés l’an passé se sont ainsi poursuivis, avec un volume très important d’arrêts de travail et leur impact retardé lié aux franchises longues, une augmentation du nombre de décès et une sinistralité en santé toujours en forte hausse. Conséquence anticipée des difficultés rencontrées en 2020, l’année 2021 aura été celle du rattrapage des consommations de soins, retardées notamment par les épisodes de confinement, et des effets de l’instauration du 100 % Santé, les dépenses en dentaire augmentant par exemple de 30%", indique le groupe dans un communiqué.

Un FRPS peut en cacher un autre

Toujours, en 2021, le groupe obtenait son agrément pour la création de son premier fonds de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS). Pour continuer sur sa lancée, Agrica a annoncé vouloir faire de même pour le régime CCPMA prévoyance au courant de l’année 2022. « Parallèlement à création du FRPS CPCEA retraite supplémentaire, dédié aux salariés de la production agricole, des EDT et du Paysage, le conseil d’administration de CCPMA Prévoyance a également décidé de créer un FRPS dans lequel ses encours de retraite supplémentaire seront transférés. Les deux FRPS visent donc deux populations distinctes, et permettent de mener différentes stratégies commerciales, en offrant des produits diversifiés », précise Frédéric Hérault, directeur général d’Agrica.

En d’autres mots, le premier FRPS se concentrera sur le PER en points et le futur FRPS dédié à l’activité de CCPMA Prévoyance distribuera un PER en euros et bientôt en unités de compte. Ce dernier représente 4,12Mds d’euros d’encours fin 2021, pour une collecte de 167M d’euros sur l’année.

La crise continue de peser en santé

Après une année impactée par la crise, Agrica enregistre un chiffre d’affaires en prévoyance de 239M d’euros, en hausse de 5% sur un an. L’activité santé affiche de son côté un chiffre d’affaires de 175,1M d’euros, contre 180,9M d’euros l’année précédente, en baisse de 3,2%, en raison notamment au rattrapage des soins non effectués durant la crise sanitaire.

En 2021, le ratio de solvabilité passe au-dessus de la barre de 200% pour atteindre 207%, soit 20 points de plus qu’en 2020. Les fonds propres combinés s’élèvent, quant à eux, à 981M d’euros.