Résultats 2021 : Relyens inverse la tendance sur la sinistralité

Après deux années dans le rouge, le groupe Relyens annonce un résultat net excédentaire de 30,7 millions d’euros en 2021, grâce notamment à la baisse de la sinistralité portée par une politique de souscription stricte.

Le groupe Relyens qui regroupe les marques Sham et Sofaxis poursuit sa croissance et renoue avec la rentabilité en 2021. Présent dans 4 pays (France, Espagne, Italie et Allemagne), le groupe spécialisé dans la couverture des acteurs de la santé, du médico-social et territoriaux achève son plan stratégique en beauté.

Le volume de primes collectées est en progression de 4% par rapport à 2020 et atteint 952M d’euros en 2021. Le chiffre d’affaires augmente de 6,8% et s’établit à 521M d’euros. Toutes les activités sont en croissance et le groupe présente une activité équilibrée entre la protection sociale (60%), la responsabilité civile (38%).

Politique de souscription stricte

En plus de cette dynamique commerciale, le groupe Relyens a réussi à inverser la tendance sur la sinistralité. Il enregistre une charge de sinistres brute de 444,6M d’euros, en baisse de 9,1% par rapport à 2020. Dominique Godet, directeur général de Relyens, explique cette évolution grâce à une politique de souscription très stricte : « Nous continuons à nous développer en Europe avec des contrats équilibrés, on réduit notre exposition en France et quand on redresse les tarifs, on introduit des franchises ».

Le résultat net du groupe bondit à 30M d’euros, contre un déficit de 2,6M d’euros en 2020 et un déficit de 5,7M d'euros en 2019. Ce bénéfice est porté notamment par un résultat financier favorable, de 83,1M d’euros, en hausse de 38,3% par rapport à 2020.

Concernant la solvabilité du groupe, Relyens affiche un ratio de solvabilité de 181% en progression de 28 points, porté par les bons résultats du groupe mais également l’émission d’une dette subordonnée de 84M d’euros à mi-2021. Au total, les capitaux propres de Relyens s’élèvent à 360,8M d’euros en hausse de 9,3%.

Devenir risk manager de référence

Après la présentation des résultats 2021, Relyens a annoncé les grands axes de son nouveau plan d’entreprise Impact 2025. Parmi les priorités, le groupe mutualiste souhaite se positionner en tant que risk manager auprès de ses clients et poursuivre ses investissements dans des solutions technologiques permettant de construire des solutions de prévention et de pilotage du risque. Relyens souhaite commercialiser ces solutions de gestion du risque auprès des acteurs territoriaux, de la santé et du médico-social, afin de mieux les aider à maîtriser les risques en amont des sinistres.

Par exemple, Relyens a investi sur la start-up israélienne CyberMDX permettant de sécuriser les systèmes d’information et les outils technologiques des hôpitaux face au risque cyber. Cette solution a été référencée par la centrale d’achat des hôpitaux publics. Autre illustration de cette volonté, la solution Caresyntax permet de sécuriser l’activité de l’équipe médicale dans le bloc opératoire, ce qui conduit à une réduction de la morbidité. Les premiers retours sur la commercialisation de ces solutions devraient intervenir dès 2022.

Parmi les défis de 2022, Relyens souhaite consolider et développer ses positions sur ses implantations en Europe et devenir une entreprise technologique et orientée data.

Dominique Godet a mentionné la réforme de la protection sociale complémentaire des fonctionnaires, marché sur lequel Relyens est présent notamment en tant qu’organisme co-référencé aux ministères sociaux, mais également sur la fonction publique territoriale et hospitalière. Dominique Godet a rappelé le partenariat avec la MGEN sur la fonction publique hospitalière : « On partage la frustration des hospitaliers en ce qui concerne la date d’entrée en vigueur de la réforme, à savoir janvier 2026. Nous travaillons avec la MGEN sur la nouvelle offre mais nous attendons que les contours de la réforme soient stabilisés ». Concernant l’encadrement tarifaire des nouvelles offres, Dominique Godet affirme : « On milite sur ce nouveau marché qui est très important pour nous, pour que chacun ait une approche raisonnable concernant les tarifs », indique le directeur général.