Résultats 2022 S1 : Bénéfice net en hausse pour BNP Paribas
Le géant bancaire BNP Paribas a réalisé au deuxième trimestre un bénéfice net record de 3,18 milliards d’euros (3,09 milliards de francs), soit une hausse de 9,1% sur un an, avec une progression des revenus dans tous les métiers.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, a pour sa part augmenté de 8,5% sur un an, à 12,78 milliards d’euros. Au premier semestre, son bénéfice s’élève ainsi déjà à 5,29 milliards d’euros, pour un PNB à 26 milliards.
Après une année 2021 historique, avec un bénéfice net de 9,5 milliards d’euros, la première banque européenne poursuit donc sur sa lancée et pourrait, sauf retournement de tendance, dépasser ce record. Comme pour les trimestres précédents, la banque a attribué la performance à « une forte croissance des revenus soutenue par l’ensemble des pôles ».
Dans le détail, l’activité de BNP Paribas dédiée aux grandes entreprises et aux institutions a progressé de 10,6% par rapport au second trimestre 2021, atteignant environ 4,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
L’activité "Commercial, personal banking and services", qui regroupe l’activité des banques commerciales et les métiers spécialisés, tels que le leasing automobile avec Arval ou le paiement avec Nickel et Floa, a progressé de 11,1% sur un an, à près de 7,18 milliards d’euros de revenus.
Enfin, l’activité des métiers d’investissement et de services de protection, que sont l’assurance, le wealth management et la gestion d’actifs, a crû de 2,2% à 1,73 milliard, une progression moindre que les autres pôles, due notamment à la mauvaise performance des marchés financiers au deuxième trimestre. « Les performances de BNP Paribas ce trimestre confirment une trajectoire solide accompagnée d’une croissance des revenus, d’un effet de ciseaux positif et d’une gestion des risques prudente », souligne le communiqué.
L’effet de ciseaux traduit la différence d’évolution entre les revenus et les coûts, et est donc positif lorsque les premiers augmentent plus vite que les seconds, voire lorsque ces derniers reculent.
Enfin, le coût du risque, c’est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, est en très légère baisse à 789 millions d’euros au second trimestre (-3% sur un an) et intègre notamment «une dotation de 511 millions d’euros» pour tenir compte les pertes attendues « en lien avec la prise en compte des effets indirects de l’invasion de l’Ukraine, de la hausse de l’inflation et des taux ».