Pénalisés par la hausse des taux des produits réglementés, les revenus de BPCE ont flanché au premier semestre. Le pôle assurance reste, pour autant, inébranlable.

La hausse des taux de l’épargne réglementée a joué de mauvais tours à BPCE. Au premier semestre, le bénéfice net part du groupe du bancassureur a lâché 22%, à 1,5Md d’euros. Le produit net bancaire – équivalent du chiffre d’affaires dans le secteur – s’est replié de 7%, pour ressortir à 11,3Mds d’euros. Le groupe bancaire qui englobe les réseaux Banque Populaire, Caisse d'Épargne et Natixis détient près de 30% de parts de marchés sur le Livret A.

L'assurance limite la casse

Sans surprise, les revenus du pôle Banque de proximité et assurance ont chuté de 14%, « malgré le fort dynamisme commercial des Banques Populaires et des Caisse d’Épargne ». Si l’activité des réseaux bancaires a battu de l’aile, le pôle assurance a limité la casse. De janvier à juin, le PNB s’est établi à 306M d’euros, « en forte croissance du fait de conditions macroéconomiques plus favorables qu’au premier semestre 2022 et impacté par la volatilité induite par l’application à l’assurance des nouvelles normes IFRS 17 et 9 », peut-on lire dans un communiqué.

Les actifs sous gestion en assurance vie ont atteint 89,6Mds d’euros à fin juin 2023. Depuis décembre, ils ont crû de 7%, avec une « collecte positive significative », peut-on lire dans un communiqué. La collecte brute s’est élevée à 7,8Mds d’euros. Les unités de compte représentent 32% des encours à fin juin 2023, en progression de 4 points sur un an et 52% de la collecte brute en hausse de 13 points.

En assurance dommages et prévoyance, le taux d’équipement des deux réseaux ont atteint 33,9% à fin mai 2023, contre 33,1% un an auparavant.

Le ratio combiné IARD a atteint 95,5% au premier semestre, en hausse de 0,5 point sur un an.

« L'environnement financier a eu un effet favorable sur la marge financière de l'assurance vie dans la logique d’IFRS 17 », rapporte par ailleurs un communiqué.

De son côté, le résultat brut d’exploitation a atteint 226M d’euros, contre 129M un an plus tôt.

Sur une pente ascendante

A l’échelle du groupe, BPCE jouit d’une solide situation financière. A fin juin, le ratio Common Equity Tier 1 (CET1) s’est élevé à 15,2%.

Malgré l’impact de la hausse des taux sur ses comptes, le bancassureur est sur une pente ascendante. « Si les résultats financiers de nos deux réseaux demeurent impactés par le plein effet de la hausse des taux de dépôt, initiée il y a plus d’un an pour l’épargne réglementée, la revalorisation de l’actif a commencé », a commenté Nicolas Namias, président du directoire.