Résultats : La reprise attendue n'a pas eu lieu" en 2010 selon le Crédit Agricole
"La reprise attendue n'a pas eu lieu" en 2010 alors que les marchés sont restés prudents, a annoncé la direction du Crédit Agricole d'Ile-de-France lors de la présentation de ses résultats mercredi, se disant surprise par la "fringale immobilière" et dans l'ensemble optimiste.
En termes d'investissement des entreprises, la caisse régionale a noté des signes de redémarrage en fin d'année seulement avec "une amélioration de l'utilisation des lignes court terme" offrant "l'espoir d'une certaine confiance". A cet égard, "la décrue des risques" à partir du printemps a constitué une "bonne surprise", a relevé son directeur général adjoint, Didier Moaté. "Le coût du risque (provisions pour crédits impayés, ndlr), à 60 millions d'euros, est en baisse de 25%" sur un an, selon la caisse.
Le résultat net part du groupe s'est élevé à 293 millions d'euros soit une croissance de 13% par rapport à l'exercice précédent.
Pascal Célérier, le directeur général de la caisse régionale, a salué une "année plus active" que 2009, aux résultats satisfaisants réalisés dans un contexte d'"économie en convalescence" où les taux sont "particulièrement favorables aux banques".
La caisse régionale a enregistré une collecte "historique", selon M. Moaté, marquée par une progression "sur tous les compartiments et tous marchés" par rapport à 2009. "Très soutenue", la collecte a connu une croissance de 6,8% de l'encours moyen des dépôts à vue, s'élevant au-dessus des 6 milliards d'euros. La collecte nette d'épargne a progressé quant à elle de 51% à 1,3 milliard d'euros.
Le marché de l'immobilier où s'est manifestée une véritable "fringale" en fin d'année a constitué, selon M. Moaté, "la surprise" de l'exercice pour la caisse régionale qui a enregistré "le niveau historique de 1,7 milliard d'euros de crédits habitat" au second semestre.
Evoquant même une "hypoglycémie immobilière" - favorisée par les incitations fiscales, les taux bas, la peur des marchés et le déséquilibre de l'offre et de la demande -, Pascal Célérier a plaidé pour la vigilance et déclaré que cette "bulle" restait observée "de très près". "On ne sait pas si cela va éclater ou pas", a-t-il souligné.
Paris, 9 février 2011 (AFP)
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