Swiss Life a communiqué les chiffres 2012 de son département français. La filiale du groupe helvétique annonce un CA à plus de 3,5Mds grâce notamment à ses activités en santé et prévoyance. Un domaine que l'enseigne va encore essayer de booster cette année.
A l'occasion de la présentation de ses résultats annuels 2012, l'assureur Swiss Life a annoncé un chiffre d'affaires en France de 3,533Mds d'euros dont 1,335Mds d'euros engendrés par le marché de la santé prévoyance, une activité en hausse de 2%.
Pierre François, directeur général de SwissLife Prévoyance et Santé et directeur général de SwissLife Assurances de Biens, a assuré que la filiale française allait continuer de miser sur ce marché en 2013 malgré en secteur en complète révolution. Avec l'ANI le marché individuel va être fortement chahuté par des transferts importants en collectif, un bouleversement qui ne fait pas peur à l'assureur, membre de l'Apac et de la FFSA et qui réfléchit à des mesures politiques et juridiques pour réintroduire la libre concurrence dans cette loi. "Chez Swiss Life la santé individuelle représente 800M d'euros et la santé collective 300M. Notre portefeuille individuel ne va pas partir à 100% vers des contrats collectifs obligatoires dans le cadre de l'ANI, donc pour l'instant nous ne connaissons pas exactement la part de notre portefeuille qui sera impacté."
Vendre aux TNS et aux retraités
Swiss Life indique inciter ses réseaux de distribution à vendre de la santé individuelle à son cœur de cible, c'est à dire aux retraités et aux TNS. "Nous pensons que les six premiers mois de l'année 2013 ne vont pas encore être impactés par cet ANI. D'ailleurs nous avons remarqué une certaine stabilité des portefeuilles. La production se tasse certes mais les chutes diminuent. Il y a beaucoup moins de résiliations que les années précédents, sûrement parce que nous avons eu une politique tarifaire plus raisonnable par rapport à nos concurrents, explique Pierre François."
En ce qui concerne le lobbying débuté par la FFSA et l'Apac en vue de la réintroduction des clauses de désignations, Swiss Life entend bien jouer sur les deux tableaux, puisque l'enseigne est membre des deux fédérations. "Nous sommes légitimes à l'Apac car nous avons un lien fort avec le courtage. L'Apac et la FFSA ne se battent pas sur le même plan, c'est donc bien pour nous de faire partie de ces deux instances car de fait nous sommes plus forts afin de faire entendre notre voix. C'est intéressant d'être présents sur des endroits différents."
Le combat sera donc, on le sait, long et difficile pour rayer les clauses de désignation du projet de loi de l'ANI. De fait, Swiss Life prépare le futur et s'oriente vers le marché de la sur-complémentaire. L'ANI n'imposant que des garanties minimales aux entreprises, "les salariés vont être mal couverts et devront certainement s'assurer en individuel" en plus de leur contrat collectif obligatoire. "Forcément il est plus simple d'offrir une sur-complémentaire quand on est l'organisme assureur d'une branche mais cela n'est pas impossible si on ne l'est pas". Pour Swiss Life, en avant toute sur la santé, un marché qui sera marqué par une bataille concurrentielle rude.
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