Résultats T1 2023 : Swiss Life pénalisé par la gestion d'actifs

L'assureur suisse Swiss Life publie ce jeudi des chiffres en demi-teinte pour le premier trimestre, freinés par le « recul massif » des transactions immobilières en Europe qui a pesé sur ses activités de gestion d'actifs.

Les revenus générés par les commissions ont affiché une progression moindre qu'attendu, en hausse de 3% par rapport au premier trimestre l'an passé, à 595M de francs (608M d'euros). Ses primes ont en revanche dépassé les prévisions. Elles se sont accrues de 10%, à 7,5Mds de francs, indique le groupe d'assurance vie dans un communiqué.

Par comparaison, les analystes interrogés par l'agence suisse AWP tablaient sur 6,9Mds de primes mais sur 616M de francs de revenus générés par les commissions.

Atonie du marché des transactions immobilières

Sa division de gestion d'actifs, appelée Asset Managers, a vu ses revenus générés par les commissions se contracter de 12% par rapport au premier trimestre de l'an passé, à 212M de francs suisses. Le groupe a attribué le recul dans cette division qui fournit des services d'investissement aux caisses de retraites, mutuelles, conseillers en patrimoine ou riches particuliers, notamment à « l'atonie du marché des transactions immobilières ».

« Le recul massif des transactions immobilières sur l'ensemble du marché européen a entraîné une baisse des recettes d'Asset Managers », a indiqué Patrick Frost, le directeur général du groupe cité dans le communiqué. « Cela a été plus que compensé par d'autres secteurs opérationnels, notamment par le conseil financier en Allemagne et la bonne marche des affaires en France », a-t-il néanmoins souligné. Il estime que le groupe a dans l'ensemble « bien démarré l'exercice ».

Les revenus générés par les commissions ont augmenté de 17% en Allemagne, de 14% en France et de 19% dans ses autres marchés internationaux.

L'assureur s'est dit « en bonne voie pour atteindre, voire dépasser » ses objectifs pour 2024. Le groupe se fixe une feuille de route très détaillée tous les trois ans, une de ses priorités étant d'accroître les recettes générées par les commissions. Pour la période allant jusqu'à fin 2024, il vise 850 à 900M de francs de revenus générés par les commissions.