Retraite supplémentaire : Le groupe Agrica sème sur tous les fronts
Le groupe de protection sociale Agrica développe un produit de retraite supplémentaire pour les salariés non-cadres de la production agricole et des entreprises des territoires. En parallèle, il modernise sa structure juridique, obtient un agrément pour la création d'un FRPS pour le régime CPCEA et ambitionne de faire de même pour CCPMA.
Agrica se veut dans l’air du temps. À l’occasion du salon de l’agriculture, le groupe professionnel piloté par l’ensemble de la famille agricole, a réuni la presse « sous le thème des retrouvailles ». Alors qu’il n’a pas encore validé la clôture de ses comptes pour l’exercice 2021, le groupe de protection sociale estime sa croissance à 6% et son chiffre d’affaires à 645,9M d’euros. « Nous sommes dans la trajectoire que nous nous étions fixée. C’est le résultat d’une forte activité des partenaires du monde agricole en faveur des salariés et des employeurs », explique enthousiaste Jérôme Volle, vice-président d'Agrica et président du GIE Agrica gestion.
40.000 contrats
Le groupe agricole a des raisons d’être optimiste. Au courant de l’année 2021, l’assureur a développé avec les partenaires sociaux en production agricole et entreprises du territoire (ETA et EDT) un produit de retraite supplémentaire pour les salariés non-cadres des deux secteurs. Jusqu’ici réservée aux cadres de la profession, le groupe comptabilise en l’espace de six mois, 40.000 inscriptions. « Cette signature avec les partenaires sociaux nous permet également de signer une convention collective nationale, ajoute le vice-président d’Agrica. Il est aujourd’hui nécessaire de réfléchir à la façon d’accompagner le salarié. Nous avons pensé que la retraite était un point attractif et qu’elle représente une nécessité ».
Les entreprises du paysage devraient suivre la marche dans les mois à venir en signant un accord de retraite supplémentaire pour ses salariés non-cadres. Cet accord permettra à Agrica de renforcer son activité retraite supplémentaire déjà majoritaire puisqu’elle représente aujourd’hui 43% de l’activité globale du groupe et comptabilise un volume de cotisations de 30M d’euros.
Un FRPS peut en cacher un autre
Toujours, sur la branche retraite, l’assureur Agrica a obtenu en 2021 un agrément afin de lancer un FRPS pour les flux correspondants au régime CPCEA. « Pour la CPCEA, nous étions à 170% de taux de solvabilité avant la mise en place d’un FRPS, nous sommes désormais à 500% », explique Frédéric Hérault, directeur général d’Agrica. Mais ce n’est pas tout, le groupe souhaite reproduire le même schéma pour le régime CCPMA. Il représente un engagement de 4Mds d’euros, contre 1,2Md d’euros pour le régime CPCEA.
Sur l'année 2021, l’assureur des agriculteurs a affiché des résultats « solides » en retraite supplémentaire. Les actifs en représentation de la production agricole affichent un rendement de 5,7%, soit 1,3Md d’euros et la retraite supplémentaire des organismes professionnels agricoles enregistre de son côté un rendement à 4,3%, soit un taux de 2,75% net. Le groupe compte 9Mds d’euros d’actifs sous gestion, dont 1Md d’euros de réserve au titre de la retraite complémentaire. La composition des portefeuilles tente de capter des rendements, mais « sans prendre de risques indécents » avec 20% d’actions, 60% d’obligations, 10% d’immobilier et 3 à 4% de private equity.
Santé individuelle pour les retraités
Du côté de la santé, qui représente 32% de l’activité du groupe, Agrica a annoncé le lancement d’une complémentaire santé individuelle, qui est aujourd’hui portée par les trois institutions CPCEA, Agri Prévoyance et CCPMA prévoyance appelé Agri Zen. Destinée aux retraités, l'offre n'exige aucun examen médical et aucune limite d'âge.
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