RH : Nouvel accord télétravail signé chez Generali France

jeudi 16 décembre 2021
Image de RH : Nouvel accord télétravail signé chez Generali France

Selon nos informations, Generali France et trois organisations syndicales représentatives ont signé un nouvel accord sur le temps de travail qui autorise jusqu’à trois jours de télétravail par semaine.

La direction de Generali France, ainsi que trois organisations syndicales (CFE-CGC, CFDT et UNSA) ont signé quatre accords d’entreprise que nous avons consulté et qui entrent en vigueur le 1er janvier 2022. Les deux autres organisations syndicales représentatives, CGT et FO, ont préféré ne pas signer les textes.

Les salariés sédentaires administratifs pourront bénéficier de 3 jours de télétravail par semaine maximum, soit un jour de plus qu’aujourd’hui. Selon les termes de l'accord, le salarié pourra être 60% de son temps en télétravail pour un CDI et donc devra obligatoirement être présent au bureau 40% du temps, soit 8 jours par mois au minimum.

Chaque direction sera libre de choisir une des formules proposées : télétravail hebdomadaire avec des journées fixes régulières, formule mixte avec du télétravail hebdomadaire ou mensuel avec à la fois des journées fixes et/ou flottantes, ou bien formule mensuelle, avec des journées flottantes uniquement et donc une planification mensuelle nécessaire. L’accord prévoit des formations à destination des collaborateurs et managers sur le travail à distance.

Indemnité pour des frais

L’entreprise accordera aux collaborateurs en CDI une participation financière renouvelable tous les 8 ans et plafonnée à 150 euros pour acheter du matériel de bureau (sièges, bureaux, réhausseurs). Generali France versera également une indemnité forfaitaire de 3 euros par jour de télétravail effectif.

« Passer de deux à trois jours de télétravail était une forte revendication des organisations syndicales. Nous avons commencé à négocier en juillet dernier et nous sommes contents d’avoir abouti à un accord, même si nous avons dû faire des concessions sur les jours de congé anniversaire », indique Francky Vincent, représentant CFE-CGC.

Moins de congés anniversaire en contrepartie

En effet, les salariés ont renoncé à des congés anniversaire pour récompenser leur ancienneté. Jusqu’à présent, les collaborateurs percevaient des jours de congé ou une prime tous les cinq ans. Un nouvel accord prévoit que cette récompense soit accordée uniquement tous les 10 ans.

Le texte modifie également à la marge le temps de travail. « Nous avons obtenu des compensations et des avancées dans le cadre de cette négociation, notamment une compensation financière strictement équivalente pour les 1 ou 2 jours de RTT en moins pour les classes 5 et inspecteurs, ainsi que la préservation intégrale des RTT de tous les non-cadres, des cadres non-optants et des cadres en heures », se félicite la CFDT.

« Chaque direction décidera des modalités d’application du télétravail. L’accord prévoit que les salariés puissent obtenir trois jours, uniquement si le télétravail est compatible avec le fonctionnement de l'équipe et si le manager est d’accord. Personne n’a la garantie d’avoir les trois jours. C’est totalement arbitraire. Nous sommes confrontés à des accords qui réduisent considérablement les droits des salariés et qui divisent les collaborateurs. On oppose les jeunes aux anciens, les salariés à leur manager », dénonce Jean-Simon Bitter, représentant FO chez Generali France.

CET vers Percoll

Par ailleurs, un deuxième accord d'entreprise concerne le compte épargne temps (CET). A partir de 2022, les salariés pourront transférer les droits de leur CET vers un dispositif d’épargne retraite Percoll, avec un abondement de l’entreprise de 20%.

Une classification intermédiaire

Un dernier accord a été signé concernant la classification des collaborateurs au sein de l’entreprise, ce qui détermine leur niveau de rémunération. Generali France, avec l’aval des trois organisations syndicales signataires, a décidé de créer trois classes intermédiaires (4+ pour les non-cadres et 5+ et 6+ pour les cadres), ce qui doit permettre de « créer une plus grande fluidité dans la gestion des parcours et carrières professionnelles ». Le texte précise que « le système de classification de la convention collective avait pour effet de créer des paliers avec des marches trop importantes, ce qui, de fait, était susceptible de ralentir la progression de carrière des collaborateurs ».

Contenus suggérés