La menace terroriste a favorisé le développement des assurances protection de l’image à destination des opérateurs de lieux accueillant du public. En plus des garanties classiques d’indemnisation des dommages corporels, de nouvelles prestations de communication de crise ou de soutien psychologique pour les victimes ont vu le jour ces dernières années.
Les atteintes à la réputation de l’entreprise sont la principale préoccupation des entreprises, selon les deux dernières éditions de l’étude mondiale sur la gestion des risques d’Aon. Leur image peut être malmenée suite à des accidents ou des attaques terroristes. Pour se prémunir contre le risque de réputation, les assurances protection de l’image ont connu un nouvel engouement en France, depuis plus d’un an.
Ces assurances sont commercialisées depuis les années 1980 pour couvrir les entreprises accueillant du public en cas d’accident de structure (effondrement, incendie…), de catastrophe naturelle (tempête, inondation) ou d’agression (hold-up, émeute, mouvement de foule, attentat terroriste). Ce type de couverture est destinée à des opérateurs de lieux accueillant du public dans le secteur des loisirs, la distribution, les réseaux d’agences, l’hôtellerie, les activités culturelles ou sportives, le transport…
« L’intérêt pour l’assurance protection de l'image a augmenté ces dernières années à cause de l’écho médiatique que provoquent les attentats terroristes, même si la fréquence des attentats reste faible. En France, nous avons enregistré 20 interventions post hold-up en 2016, mais nos clients n’ont pas été confrontés à des attentats terroristes », déclare Ludovic Joly, directeur des assurances de personnes et affinitaire de Chubb, qui affirme que les ventes des assurances protection de l’image de Chubb ont progressé de 30% sur les trois premiers mois de l’année par rapport à l’année dernière.
De nouvelles prestations
La couverture protection de l’image, historiquement basée sur l’indemnisation des dommages corporels, a évolué il y a 4 ans pour introduire des services associés tels que le soutien psychologique pour les victimes et pour les salariés, les prestations d’un spécialiste en communication de crise ou le remboursement des frais médicaux. Fin 2016, l’offre de Chubb a encore évolué pour augmenter le plafond de l’indemnisation des frais médicaux à hauteur de 50.000 €, améliorer les garanties pour la gestion de crise à hauteur de 50.000 € et augmenter les indemnités pour les blessés légers. L’offre de Chubb, par exemple, intègre une indemnisation journalière en cas d’hospitalisation de 75€ par jour, avec un maximum de 180 jours, ainsi que jusqu’à 5.000 euros de préjudice esthétique et une indemnité forfaitaire en cas de fractures de jusqu’à 2.000 euros, en fonction du contrat.
Le prix de l’assurance est adaptable aux petites entreprises comme aux multinationales en fonction de la concentration de personnes exposées, du nombre de sites couverts, de la réputation de l’entreprise. « La particularité de notre couverture est qu’elle se déclenche automatiquement, avant la recherche de responsabilité. Dans un délai de 15 jours, nous sommes capables d’indemniser les victimes. Pour celles qui présentent une invalidité, il faudra cependant attendre que leur état soit stable afin de déterminer le taux d’invalidité et donc le montant de l’indemnisation », précise Ludovic Joly.
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