Risques entreprises : April lance une marketplace et relance le courtage
April se recentre sur le courtage et affine sa stratégie de niches. Assurance emprunteur, santé internationale, santé, IARD et responsabilités civiles pour les professionnels et les TPE, tous les marchés à forte rentabilité sont dans sa cible. Pour (re)devenir un distributeur.
April veut se concentrer sur la distribution et un peu moins sur une stratégie plus globale, telle qu'elle était déployée ces dernières années. « Les chiffres du premier trimestre le montrent : nous nous recentrons sur le core business », affirme Emmanuel Morandini, directeur général d'April. Le core business d'April, c'est le courtage grossiste. « Nous amorçons un virage pour aller plutôt vers la distribution », ajoute le DG.
Dans cette optique, il ne faut rien s'interdire. « On va se décontracter », appuie Emmanuel Morandini, pour signifier l'intention de s'ouvrir à tous les partenaires susceptibles de proposer des produits répondants aux standards April. L'idée ? « Que l'on soit le référent absolu, la plateforme de référence ». Le groupe lyonnais va lancer une plateforme de type « marketplace » pour ses partenaires. Alors qu'elle entre en phase de bêta test, la plateforme devrait accueillir pour son lancement officiel en septembre entre 3 et 9 produits d'assurance emprunteur, « complémentaires à notre gamme ou capables de challenger nos produits », explique Roger Mainguy, PDG du pôle April Prévoyance Santé. Sur ces produits, April ne pourrait être que distributeur. Un retour aux fondamentaux.
A terme, mais dans un horizon qui reste à définir, le Marketplace d'April proposera aux partenaires de nombreux produits, en santé et prévoyance des professionnels ou à destination des TPE, ainsi que des produits des « dommages de niches », comme la plaisance ou la moto.
Entre 7 et 10M d'euros, sur les 20 prévus annuellement, des investissements en SI seront consacrés à la marketplace. Parmi les axes de développement, April compte sur le marché des pros et TNS, ainsi que sur les TPE. Le segment est partagé en trois parts équivalentes, le dommage, porté par la construction, la santé, plutôt pour les TPE et la prévoyance, sur laquelle la cible pros et TNS est prédominante. Des synergies et plus encore du multiéquipement sont attendus, sans pour autant préciser les chiffres.
April est en mutation. Le plan de cession à l'international devrait permettre de passer de 40 à 20 pays bénéficiant d'une présence physique d'ici fin 2020. La gestion pour compte de tiers n'est plus dans les plans du courtier grossiste qui cède également son assureur dommages Axeria IARD. « Nous sommes moins orientés BP (business plan, ndlr), une capacité à nous adapter vaut mieux qu'un BP. Nous essayons de rendre l'organisation la plus mobile possible », résume Emmanuel Morandini. Les chiffres du premier trimestre illustrent cette volonté.
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