Santé : 94% des Français favorables à la résiliation à tout moment

mercredi 20 mars 2019
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L’immense majorité des Français souhaite pouvoir changer de complémentaire santé en cours d’année, selon une étude de l’Ifop commandée par Alan.

Alan s’appuie sur un sondage d’opinion réalisé par l’Ifop pour muscler ses arguments en faveur de la résiliation des contrats santé à tout moment. En effet, une proposition de loi visant à permettre la résiliation d’un contrat santé à tout moment au bout d’un an de contrat a été déposée à l’Assemblée nationale et est examinée dès aujourd’hui par la commission des affaires sociales.

L’étude de l'Ifop, qui a été réalisée en ligne auprès de 1008 personnes, montre que 46% des Français ne connaissent pas les modalités de résiliation de leur complémentaire santé. 75% des Français trouvent les conditions de résiliation très contraignantes, notamment l'envoi d’un courrier recommandé au moins deux mois avant la date d’anniversaire du contrat.

Selon l’Ifop, 94% des personnes interrogées se disent favorables à la loi qui permettra de changer à tout moment de contrat. Le taux de réponse grimpe à 96% chez les retraités et à 99% chez les dirigeants d’entreprise.

"service de qualité"

Dans un billet publié sur le blog d’Alan, Jean-Charles Samuelian, son co-fondateur et CEO, balaie un à un les arguments des opposants à la résiliation à tout moment. Aux assureurs qui soutiennent que cette mesure fera augmenter les dépenses marketing et donc les cotisations, il répond que cette mesure « imposera en réalité aux organismes complémentaires d’investir pour offrir un service de qualité (remboursements rapides, aides à l’accès aux soins abordables, etc.) et de réfléchir à deux fois avant toute hausse massive des cotisations ».

A ceux qui pensent que cette mesure conduira à la démutualisation et à des comportements opportunistes, il répond que la possibilité de rester couvert pendant 12 mois avant de pouvoir changer d’assurance permet d’assurer la solidarité entre malades et bien portants.

A ceux qui mettent en avant le risque pour les professionnels de santé de se retrouver avec des impayés pour cause de cartes de tiers payant sans droits, il répond que des cartes de tiers payant sans droits circulent déjà lorsque les salariés changent d’entreprises, se marient, divorcent ou partent à la retraite. « Les cas résiduels d’utilisation de carte sans droits relèvent de la fraude et doivent être traités comme telle sans pénaliser l’ensemble des français », écrit Jean-Charles Samuelian.

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