Santé : Pour 65% des Français, les franchises médicales encouragent les inégalités
Une large majorité de Français (65%) juge que les franchises médicales vont "dans le mauvais sens" car elles limitent l'accès aux soins pour les plus malades et les plus démunis, révèle un sondage CSA pour l'association de lutte contre le sida Aides publié mardi.
Pour 65% des personnes interrogées, les franchises médicales "vont dans le mauvais sens car elles pénalisent les personnes les plus malades ou les plus démunies et peuvent générer un retard dans l'accès aux soins". En revanche, 33% des sondés considèrent qu'elles permettent de "limiter la consommation individuelle et responsabiliser les usagers du système de santé".
Sans surprise, les sympathisants de gauche y sont nettement plus hostiles (81%) que ceux de droite (41%) "plus enclins à se prononcer en faveur de la réduction des dépenses publiques", souligne le sondage.
Par ailleurs, 87% des sondés sont favorables à ce que les personnes touchées par une maladie chronique ou en affection longue durée soient dispensées de franchise, contre seulement 12% qui y sont opposés.
Enfin, 80% des Français se déclarent favorables à ce que les personnes vivant sous le seuil de pauvreté (954 euros par mois) soient dispensés de ces paiements, contre 18% qui y sont opposés.
Depuis le 1er janvier 2005, une participation de un euro, non prise en charge par la sécurité sociale et la plupart des complémentaires, est déduite des consultations médicales. De même, depuis le 1er janvier 2008, une retenue de 50 centimes est effectuée sur chaque boîte de médicaments, rappelle cette étude.
Le sondage a été réalisé par téléphone les 2 et 3 avril auprès d'un échantillon représentatif de 1.004 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.
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