Dans le contexte de l'affaire Covéa et des critiques du fonds Ciam à l'égard de Denis Kessler, l'Assemblée générale de Scor était particulièrement scrutée. Les actionnaires ont toutefois affiché leur soutien au PDG du réassureur. Ils se sont montrés plus mitigés sur la question des rémunérations.
Ce vendredi 26 avril, les actionnaires de Scor avaient rendez-vous pour l'assemblée générale du réassureur. L'AG a notamment été marquée par la présentation d'une résolution portée par le fonds Ciam demandant la révocation de Denis Kessler. Cette dernière a été rejetée à 74,37% des voix. Les actionnaires ont donc clairement affiché leur soutien à celui qui tient les rênes de Scor depuis 2002.
Ils lui ont en revanche envoyé un avertissement concernant ses émoluments. La résolution pour l'approbation de ses éléments de rémunération pour l'exercice 2018 a été adoptée d'une courte majorité, à savoir 54,46% des voix. Même résultat ou presque pour la résolution sur la rémunération de Denis Kessler pour 2019. Elle est passée avec seulement 54,56% des voix.
Pour 2018, Denis Kessler bénéficie d'une rémunération brute de 2,45M d'euros. S'y ajoutent des actions et options de souscriptions valorisées à 4,06M d'euros, selon le document de référence publié par Scor.
A noter qu'Augustin de Romanet, également dans le collimateur de Ciam, a été reconduit comme administrateur à 84,66% des voix. « Ce vote de nos actionnaires témoigne de leur confiance renouvelée dans la gouvernance du Groupe pour poursuivre le développement de la société, placé sous le double sceau de la rentabilité et de la solvabilité. Ces votes de confiance valent approbation de la stratégie menée depuis plus de 16 ans pour hisser ce groupe de réassurance global au plus haut niveau et maintenir son indépendance, gage de sa réussite », s'est félicité Denis Kessler dans un communiqué.
De son côté Ciam, dans un communiqué, s'est également félicité, mais "de l'opposition de 45% des actionnaires à la rémunération de Denis Kessler". Le fonds prévient par ailleurs qu'il poursuivra son action pour réformer la gouvernance de Scor. Il demande notamment la séparation des fonctions de président du conseil de surveillance et de directeur général.
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