Scor : Thierry Derez et Covéa font appel du jugement

jeudi 12 novembre 2020
Image de Scor : Thierry Derez et Covéa font appel du jugement

Thierry Derez et Covéa annoncent faire appel de la décision du tribunal de Paris les condamnant dans l'affaire qui les oppose à Scor.

Thierry Derez et Covéa n'ont pas tardé à réagir à la décision du tribunal de commerce de Paris. Le dirigeant et la mutuelle d'assurance font appel du jugement rendu le 10 novembre. « Ce jugement contient de graves et multiples erreurs d’appréciation, en fait et en droit », peut-on lire dans un communiqué.

Quelques heures plus tôt, le tribunal de commerce de Paris avait condamné la mutuelle d'assurance et son PDG dans l'affaire qui les oppose à Scor. Cette décision fait suite au conflit entre les deux entités après que le dirigeant mutualiste, ancien administrateur de Scor, avait fait part de son intention de racheter le réassureur français.

« C’est dans l’intérêt social de Scor et de ses actionnaires que Covéa a voulu présenter une proposition de rapprochement entre les deux sociétés. Un tel projet aurait notamment garanti la solidité financière de Scor et favorisé son développement. Thierry Derez et Covéa contestent vivement avoir fait preuve de déloyauté et avoir été en conflit d’intérêt », poursuit la mutuelle.

En première instance, Thierry Derez a ainsi été condamné à verser 479.376 euros « consistant en frais juridiques exclusivement imputables à ses fautes commises en tant qu’administrateur ». A cela s’ajoute une condamnation pécuniaire in solidum pour Covea Sgam, Covea Coopérations et Thierry Derez équivalant à 19,6M d'euros.

« Si cette décision faisait jurisprudence, elle limiterait considérablement les droits des administrateurs dans l’exercice de leur mission de défendre, en toute liberté, l’intérêt social d’une société et de ses actionnaires. Il appartient désormais à la Cour d’appel, saisie, de rétablir la vérité, de dire le droit et de décider s’il est permis à tout administrateur de se donner les moyens de soumettre au Conseil d’administration un projet qui n’aurait pas l’assentiment de son président », conclut le communiqué de Covéa.

Contenus suggérés