Seneque.io : un nouveau comparateur du prix des lunettes

lundi 27 novembre 2017
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Seneque.io est un comparateur en ligne du prix de lunettes. Il est créé par Pierre Hornus, ancien directeur associé de Jalma et Mathieu Godart, spécialiste de la création d'applications mobiles.

L’initiative compte avec l’appui de Mathias Matallah, fondateur de Jalma, société de conseil et de services spécialisés en santé et Jean- Louis Dufloux, vice-président de Cognizant Business Consulting, cabinet de conseil dans le domaine de la banque et de l’assurance. Seneque.io est un comparateur en ligne qui permet aux internautes d'estimer le prix des lunettes, recevoir des devis et trouver des opticiens à proximité. Il se dit « indépendant » et a pour objectif de « faire baisser les prix en introduisant sur ce marché une véritable transparence et une véritable concurrence entre les acteurs ». Le comparateur propose des devis d’opticiens géolocalisés qui respectent le prix maximum fixé par Seneque.io. Ce prix correspondrait au prix médian de marché.

A l'occasion de son lancement, Seneque.io en partenariat avec Jalma Health Services présentent une étude sur le marché de l'optique qui révèle de profondes égalités dans le reste en charge en optique. Ainsi, 15 millions de salariés salariés d'entreprise moyennes et grandes sont couverts à 100% grâce notamment à la complémentaire santé d'entreprise financée au moins à moitié par l'employeur. En revanche, 29 millions d'assurés doivent faire face à un reste à charge moyen de 293 euros, selon l'étude. Les retraités, porteurs de verres progressifs et couverts par un contrat santé individuel financé par eux-mêmes seraient les plus pénalisés. L'étude cite 12 millions de porteurs de verres progressifs qui supportent un reste à charge moyen de 400 euros.

Malgré les déclarations de la ministre des Solidarités et de la Santé qui a dit lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de la protection sociale (Ajis) que la Sécurité sociale n'était pas là pour rembourser des montures Chanel, ce n'est pas la monture qui pèse lourd dans la facture en optique, mais les verres. « Un retraité qui paie son équipement progressif 650€ en consacre 560 aux seuls verres, ce qui ne lui laisse que 90€, le prix d’une monture d’entrée de gamme, à consacrer à ce poste », estime Seneque.io.

Quintuplement de la taxe d'assurance

L'étude pointe du doigt un « quintuplement de la taxe d'assurance », qui est passé e 2,5% en 2006 à 13,27% en 2015, une augmentation qui s'est répercutée sur les cotisations de la complémentaire santé. Les effets bénéfiques d'une meilleure prise en charge des frais optiques, qui ont passé de 55% à 71% pendant la même période, seraient complètement annulés par cette augmentation de la fiscalité. Concrètement, « pour bénéficier d’une amélioration de 2 milliards d’euros de leur prise en charge par les assureurs, les assurés ont dû débourser 3,1 milliards d’euros supplémentaires, dont 660 millions d’euros de taxes et 450 millions d’euros de frais d’assurance », souligne l'étude. À la taxe d'assurance de 13% qui s'applique sur 71% de la dépense, s'ajoute la TVA à 20%. Il en résulte une taxation globale de 30%, « ce qui fait de l'optique médicale le produit le plus taxé de France », s'insurgent les auteurs de l'étude.

L'objectif du Gouvernement de parvenir à un reste à charge zéro en optique serait difficilement atteignable pour Seneque.io, car cela passerait par une baisse du prix des lunettes et priverait l'Etat de 2 milliards d'euros de recettes fiscales chaque année.

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