Les résultats des sociétés d'assurances sont dévoilés peu à peu. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Il se peut même que deux années montrent une parfaite inversion.
Ce fut le cas pour 2009, avec une année en négatif de pellicule photo. Souvenons nous de l'an passé, de la crise financière, de la morosité de l'assurance-vie et des dépréciations d'actifs. Les cours des bourses, pour les rares assureurs côtés, s'effondraient, les bénéfices reculaient de plusieurs dizaines de points. A chaque conférence de presse de présentation des résultats, les dirigeants expliquaient que le principal était sauf, que l'assurance dommage avait tenu le coup avec des primes à la hausse, et des ratios combinés (primes encaissées contre sinistres payés) en amélioration. Un modèle d'assurance à la française, loin du vilain canard financier qu'était AIG d'après les éminences du secteur.
Un an plus tard, rendez-vous dans les mêmes conférences de presse, avec les mêmes interlocuteurs. En un an, beaucoup de choses ont changé, ou finalement si peu. L'assurance-vie va beaucoup mieux. Elle a retrouvé des couleurs, les encaissements ont été intéressants, la concurrence de ce diable de livret A est maintenant terminée et le marché se fait entre gens de bonnes compagnies. Avec les répercussions de la crise financière – pour faire très simple, je le concède - les rendements sont moins bons, mais les placements « sûrs » ne sont pas légions, alors...
Le point noir, finalement, c'est l'assurance dommage. Quand je vous dis que tout a changé. La faute à la nature, imprévisible, jamais obligée de prévenir les marchés avant de se lancer dans une opération de destruction de grande envergure. La nature a coûté cher aux assureurs, avec les tempêtes, la grêle, la pluie, la neige, en France et ailleurs. Mais la crise a aussi coûté cher. Pas celle des marchés, qui s'est résorbée peu à peu, mais celle des portefeuilles, qui s'est poursuivie et menace d'ailleurs cette année 2010.
Les clients, ceux qui tiennent ce « modèle d'assurance », n'ont pas vraiment respecté la confiance placée en eux. Le bris de glace s'est envolé, les remboursements pour de nombreux petits sinistres également, sans parler des cambriolages... Bref, l'assuré a tendance à peser sur son assureur. Et la hausse des tarifs ne va pas arranger les choses. La sinistralité, qu'elle soit structurelle ou conjoncturelle, risque bien de peser sur les comptes 2010, et l'assurance-vie ne sera pas toujours là pour faire la différence.
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