SNSA : Interview croisée entre Claude Sarcia et Serge Morelli
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A l'occasion du changement de gouvernance du SNSA, News Assurances Pro vous propose l'interview croisée de Claude Sarcia, président sortant, et de Serge Morelli, président nouvellement nommé à la tête du syndicat des assisteurs, entre bilan et nouvelles perspectives.
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[vc_tta_section title="Claude Sarcia (IMA)" tab_id="1560864713641-f7f82ebd-7fd4"][vc_column_text]
Quel regard portez-vous sur votre mandat à la présidence du SNSA ?
Je suis fier d’avoir renforcé la maturité du SNSA en l’amenant à le faire travailler sur des dossiers importants et à lui donner une plus grande visibilité. La structure est désormais un réel appui pour ses adhérents, qui en sont les premiers contributeurs, mais aussi pour les parties prenantes du secteur.
Assurer la présidence du syndicat, qui représente une branche d’activité de plus de 3,5 Mds d’euros et plus de 10 000 salariés, reste un exercice compliqué pour un dirigeant en fonction. En effet, c’est un poste consommateur de temps et j’aurai, par exemple, aimé faire davantage de lobbying en faveur de la profession. Heureusement, l’aide de Saïd Fard ou de Christian Stoll sur certains dossiers, notamment sociaux, a été précieuse.
Quel bilan tirez-vous de votre mandature ?
Nous avons d’abord réussi à mutualiser nos moyens, notamment sur l’outil de missionnement automatique Nomad qui enregistre déjà près de 4 millions de dossiers ouverts. Le SNSA a également réussi à se positionner comme un soutien important des actions publiques, en devenant un interlocuteur prioritaire sur la question de l’eCall et du bCall en étroite collaboration avec la gendarmerie nationale et les équipes du Préfet Guillaume Lambert.
Durant la crise Covid, le SNSA a également été à la tête d’opérations de rapatriements en liaison avec le MAEE et la Croix Rouge. Durant cette période, le syndicat a également été moteur dans la prise de décisions visant à soutenir financièrement nos prestataires, notamment les dépanneurs, avec des délais de paiement réduits.
Côté ressources humaines, le SNSA a également œuvré pour la profession à travers des actions de formation (via des CQP avec SciencesPo et l’OEMA) et lancer des travaux sur l’évolution du métier à l’ère du digital. Nous avons développé notre communication, avec des prises de paroles d’experts, l’envoi de communiqués et le déploiement d’une stratégie d’informations sur les réseaux sociaux.
Toutefois, le dossier maître de cette mandature a été celui concernant l’avenir de la branche. Nous avons posé les réflexions sur l’avenir de notre branche tout en conservant nos spécificités et notre indépendance. Par ailleurs, j’ai souhaité avec mes collègues faire évoluer la gouvernance ce qui a abouti à la mise en place d’une présidence tournante avec un mandat raccourci de deux ans.
Au final, avec des adhérents davantage parties prenantes et sur un pied d’égalité, je confie à Serge Morelli un SNSA rangé, protocolé et en plein ordre de marche pour la suite.
Quels sont selon vous les grands sujets sur lesquels le syndicat doit aujourd’hui se positionner ?
Outre la poursuite des dossiers précédemment cités, il faudra, à mon sens, veiller à consolider les structures de gouvernance du SNSA et disposer de moyens pour accompagner le traitement des dossiers au quotidien.
De même, les problématiques de RSE n’ont pas encore été suffisamment prises en compte. Le travail du SNSA avec les autorités publiques, notamment dans le dispositif de gestion de crise partagé, doit, par exemple, s’inscrire dans une démarche RSE. A mon sens, le syndicat souffre encore de ce que j’appelle « le syndrome de l’évidence ». Sous couvert de discrétion, la profession ne sait pas suffisamment mettre en avant ses actions quotidiennes. Pourtant, elle est pourvoyeuse d’emplois auprès de nombreux prestataires et fournisseurs et elle constitue un soutien important au développement économique et social des territoires.
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Quelle est votre sentiment après votre élection à la présidence du SNSA ?
Je suis très heureux de prendre la présidence du SNSA qui a toujours eu la volonté de dépasser le contexte concurrentiel entre membres pour développer des activités et des actifs communs à la profession. Le syndicat évolue dans un esprit confraternel et s’appuie sur des valeurs communes : Aider, secourir, sauver.
Ainsi l’AG du SNSA réunissant l’ensemble des présidents et directeurs généraux constitue l’organe central de décision et les changements de président ne modifient nullement les feuilles de route décidées par l’ensemble des membres. La mandature de Claude Sarcia s’est inscrite dans cette dynamique.Quelle sera votre feuille de route à la tête du syndicat ?
Pour franchir un nouveau cap, nous avons d’abord adapté et simplifié notre gouvernance pour optimiser l’implication de tous, sans à-coups sur les projets en cours.
In fine, je prends donc la présidence de l’AG du SNSA (instance qui décide des stratégies globales du syndicat) et du GIE SNSA (qui s’occupe de la gestion des actifs communs). Jean-Matthieu Biseau prend de son côté la présidence du comité stratégique, dont le rôle est d’éclaircir les dossiers en cours avec des réunions plus fréquentes entre membres. Enfin, en plus des commissions déjà existantes, nous en créons une nouvelle dédiée aux actifs du syndicats.
En parallèle, Saïd Fard est nommé directeur général et assurera un rôle exécutif afin de décliner opérationnellement la stratégie du syndicat.Notre feuille de route s’articulera essentiellement autour de 2 axes principaux, le social et les actifs communs et pour cela nous mettrons l’accent sur nos partenariats avec fédérations et syndicats professionnels et sur la discussion avec les partenaires sociaux.
Sur le plan social, le gros chantier du SNSA concerne évidemment le devenir de la branche. Nous réfléchissons actuellement, en relation avec les organisations syndicales, à la branche auprès de laquelle nous pourrions nous rapprocher, tout en gardant notre autonomie, notre indépendance et nos spécificités.Qu’en est-il des actifs communs ?
Du côté de nos actifs communs, Nomad est un succès et près de 7000 dépanneurs utilisent aujourd’hui ce système, développé par Darva. Nous avons aujourd’hui la volonté de poursuivre le déploiement de cet outil auprès des taxis et d’intégrer la digitalisation complète des bons d’intervention. (c’est déjà le cas)
Sur l’eCall, nous maintenons notre trajectoire avec deux plateformes actives depuis le départ (IMA et Allianz Partners) et une troisième lancée en septembre dernier (Acta). Nous enregistrons pour l’heure 2,7% d’appels eCall pour près d’un million de véhicules équipés, mais nos structures sont prêtes pour accepter davantage de volume. Avec 45.000 dossiers traités sur le dernier exercice, nous anticipons près de 130.000 dossiers en 2021 et nous attendons que le dispositif soit élargi aux deux roues.
Concernant notre cellule de crise commune avec le Ministère des affaires étrangères, nous avions mis en place une plateforme d’échange de données. Nous souhaitons aller plus loin dans ce partage de datas pour fluidifier les échanges d’informations et la prise de décisions des membres qui assurent la veille opérationnelle.
En interne, pour favoriser une connaissance partagée et durable pour l’ensemble des membres, nous finalisons la mise en place d’un outil informatique commun qui permettra de professionnaliser davantage le syndicat. Enfin, en transverse de toutes ces actions, nous allons développer encore notre stratégie de communication, en faisant notamment un point annuel chiffré sur les missions du syndicat et mettant en avant nos experts. Nous souhaitons enfin renforcer encore nos relations avec nos prestataires et partenaires ainsi qu’avec leurs fédérations professionnelles.
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