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Social / RH : Des ex-salariés de Generali demandent une médiation judiciaire

jeudi 20 octobre 2011
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Des ex-salariés de l'assureur italien Generali demandent à bénéficier de la médiation judiciaire mise en place pour 87 d'entre eux afin de tenter de régler le contentieux lié à leur licenciement en 2007, ont-ils déclaré jeudi à l'AFP.

« Nous demandons depuis trois mois à bénéficier de la médiation judiciaire mise en place à l'initiative du ministère du Travail mais Generali ne nous répond pas, pas plus que le ministère », ont affirmé Alain Dugué et Louis Vigour, deux des 222 anciens conseillers commerciaux de Generali, licenciés début 2007. Selon ces ex-salariés, qui s'efforcent de rallier d'autres licenciés tenus comme eux à l'écart de la médiation, celle-ci s'est achevée fin août.

Mais rien n'en a filtré car elle était assortie de strictes clauses de confidentialité. Les dédommagements réclamés dans ce cadre par les 87 anciens commerciaux s'échelonnaient entre 50.000 et 200.000 euros. Agés de 59 et 58 ans, MM. Dugué et Vigour ont été licenciés après respectivement 22 ans et près de 20 ans d'ancienneté chez Generali Proximité Assurances (GPA). M. Dugué perçoit actuellement une indemnité équivalent retraite de 13,72 euros net par jour, a-t-il précisé à l'AFP.

Comme les 87 anciens collaborateurs de Generali ayant bénéficié de la médiation, MM. Dugué et Vigour ont intenté une action aux prud'hommes. Ils ont perdu en première instance et en appel. Ils ont saisi la Cour de Cassation dont la décision devrait être connue dans les prochaines semaines. Les 222 licenciements pour motifs économiques étaient intervenus parce que ces salariés refusaient un changement du mode de rémunération des commerciaux qu'ils jugeaient leur être préjudiciable.

Seize de ces ex-salariés avaient entamé au printemps une grève de la faim pendant plusieurs semaines, grève qui avait finalement abouti à la médiation dont veulent bénéficier les deux ex-commerciaux bretons. Leur mouvement avait reçu le soutien de nombreux politiques de tous bords, de Bernard Accoyer (UMP) à Ségolène Royal (PS) en passant par Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre).

Rennes, 20 oct 2011 (AFP).

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