Stress tests : La banque française réussit mais reste exposée à la dette grecque
Les quatre établissements bancaires français ont réussi les stress tests européens. Ces épreuves de résistance n’ont cependant pas suffi à rassurer les marchés. En cause, la possibilité d’un défaut de paiement de la Grèce qui n’a pas été envisagée par les tests.
L’Autorité bancaire européenne (ABE) a annoncé des tests beaucoup plus sévères qu’avant 2008, alors qu’elle n’avait pas vu venir la crise. Au niveau européen, 5 banques espagnoles, 2 grecques, 1 autrichienne et 1 allemande ont échoué. Il manque, selon les résultats de l’ABE, 2,5Mds d’euros en fonds propres à ces 9 banques pour être apte à faire face à une situation économique grave.
Les quatre principales banques françaises, qui ont toute une activité Assurance, ont participé aux tests et l'ont réussi. Lors d’une conférence de presse, le 15 juillet, François Baroin a souligné « la solidité du système français », puisque BNP Paribas, le Crédit Agricole, BPCE et la Société Générale représentent 80% des actifs du secteur bancaire français.
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Le ministre français de l’Economie a également salué « la transparence » de la méthode. Pourtant, l'Europe a autorisé la Hessische Landesbank à ne pas dévoiler ses chiffres. Le défaut de paiement d’un état n’a pas non plus été abordé par les stress tests, alors que la situation est de plus en plus envisagée pour la Grèce.
Un sommet extraordinaire pour le sauvetage de la Grèce
L’encours de la dette des trois pays les plus menacés, Grèce, Irlande et Portugal, représentent pourtant 100Mds d’euros pour les banques européennes. On imagine le montant des fonds qui serait nécessaire pour amortir une telle catastrophe, bien au-delà des 2,5Mds évoqués actuellement.
Un sommet extraordinaire de la zone euro est prévu jeudi à Bruxelles pour décider d’un deuxième plan d’aide à la Grèce. Le but est de permettre d’éviter que la crise de la dette hellénique ne se propage à l’Italie, ce qui pourrait provoquer l’effondrement de la zone euro.
Les gouvernements des 17 pays de la zone euro envisagent plusieurs scénarios, notamment une taxe sur les échanges bancaires et le rachat des obligations grecques par le secteur bancaire. La participation du secteur privé, banques et assurances, reste à trancher.
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