Deux semaines après les résultats du groupe, Swiss Life France faisait le point sur son activité semestriel dans l'Hexagone. Le chiffre d'affaires et le résultat opérationnel sont en hausse, portés par une production très orientée en unités de compte en vie.
Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de Swiss Life France s'est amélioré de 10% par rapport au premier semestre 2016 pour atteindre 2.218M d'euros. Une performance atteinte grâce a la bonne tenue des activités vie dont les primes grimpent de 17% à 1.384M d'euros. « Nous sommes satisfaits de notre activité semestrielle, mais également de la qualité de la production », se félicite Charles Relecom, directeur général de Swiss Life France
Depuis plusieurs années, le groupe a en effet réorienté sa politique commerciale sur les unités de compte et les clients patrimoniaux délaissant les fonds euros. « Je ne saurais même pas vous dire notre taux de rendement sur les fonds euros », plaisante un membre du comité exécutif. Cette stratégie se concrétise par une collecte nette de 539M d'euros au premier semestre 2016 composée à 96% d'unités de compte. « Cela correspond à 25% de la collecte nette du marché », souligne Eric le Baron, directeur général de Swiss Life Assurance et Patrimoine et directeur de la distribution. Les encours vie progressent de 4% à 22,5Mds d'euros, dont 37% d'UC (contre 35% en 2016).
La clientèle aisée et patrimoniale, disposant d'encours de plus de 50.000 euros sur leurs contrats, pèse désormais 78% des encours vie. Le portefeuille a, lui, crû de 3,5% par rapport à décembre 2016. Le résultat de cette politique de souscription permet d'améliorer la marge sur affaire nouvelle de 0,6 point à 3,5%.
En santé/prévoyance, autre activité pivot du groupe en France, le chiffre d'affaires s'est stabilisé à 647M d'euros contre 639M d'euros. « C'est une belle performance, assure Pierre François, directeur général de Swiss Life Prévoyance et Santé. La prime moyenne par personne protégée est moins élevée en collectif qu'en santé individuelle. Car la guerre tarifaire dans le cadre de l'ANI a tiré les prix vers le bas et les garanties souscrites sont moins importantes. Maintenir un niveau de chiffre d'affaires stable, voire en légère progression est donc bon signe. »
En assurance emprunteur, activité lancée en 2016, les affaires nouvelles s'élèvent à 31M d'euros. Ce segment reste encore confidentiel dans l'activité du groupe, tout comme le dommage dont le chiffre d'affaires se tasse à 183M d'euros (-1%), malgré un redémarrage sur la flotte auto. « Le dommages représente 40 à 45% des commissions de nos agents généraux, contre 80% pour le marché. Nous avons désensibilisé notre réseau à l'assurance dommages », précise Pierre François. Par ailleurs, si aucune décision n'a encore été arrêtée, la politique tarifaire en dommages devrait s'orienter vers un maintien des niveaux de cotisations.
Le résultat opérationnel de Swiss Life France atteint ainsi 134M d'euros, en hausse de 7% par rapport au 30 juin 2016. « Nous sommes, comme l'année dernière, en avance sur nos prévisions pour l'année 2017 », conclut Jean-Pierre Lassus, directeur général délégué, en charge des finances.
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