La compagnie d'assurance MetLife, l'une des institutions financières dont la Réserve fédérale américaine (Fed) a étudié la capacité à résister à une récession, s'est dite mardi « profondément déçue » que sa capitalisation ait été jugée insuffisante, jugeant les critères mal adaptés.
« MetLife est financièrement solide et bien positionné à la fois pour le climat actuel et une nouvelle crise financière », a indiqué le PDG de la compagnie, Steven Kandarian, cité dans un communiqué.
« Nous ne pensons pas que la méthodologie centrée sur les banques utilisée pour (les tests de résistance) soit adaptée à des compagnies d'assurance, qui ont un modèle de fonctionnement différent des banques », a précisé M. Kandarian.
La Fed n'a pas précisé nommément les institutions qui avaient réussi ou échoué aux tests, mais l'assureur, régulé par la Fed comme une banque à cause de ses activités bancaires, a dans l'hypothèse des tests de résistance un total de fonds propres de loin inférieur à celui réclamé (6,0% au lieu de 8%).
MetLife est classé par la Réserve fédérale au 6e rang des plus grandes institutions financières du pays, avec 799,6Mds de dollars d'actifs, devant la banque d'affaires Morgan Stanley (749,9Mds).
L’assureur a décidé de mettre un terme à ses activités bancaires
Toutefois l'assureur a décidé l'an dernier de mettre un terme à ses activités bancaires, ce qui lui permettra d'échapper aux dispositions réglementaires conçues pour les banques dans le cadre de la loi de réforme du système financier. Cet objectif devrait être atteint dès la fin juin, à l'issue de l'arrêt ou de la cession d'activités de prêteur immobilier et de dépôts bancaires.
« Fin 2011, MetLife disposait de capital excédentaire à hauteur de 3,5Mds de dollars et nous prévoyons qu'il s'établira à 6 ou 7Mds de dollars fin 2012 avant des actions de distribution de capital », a souligné M. Kandarian.
« Nous continuons à croire fermement que le capital excédentaire doit être redistribué aux actionnaires et nous restons engagés à le faire », a-t-il ajouté, précisant qu'il avait demandé à la Fed de pouvoir dépenser 2Mds de dollars en rachats d'actions et de revaloriser le dividende de presque 49% (en le faisant passer de 74 cents à 1,10 dollar).
MetLife avait déjà indiqué en octobre que la banque centrale l'avait empêché d'augmenter les dividendes et de reprendre son programme de rachat d'actions.
New York, 13 mars 2012 (AFP)
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