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Union Européenne : Le Parlement bloque la nomination des présidents des autorités de supervison financières

mardi 1 février 2011
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Le Parlement européen a refusé mardi de donner dans l'immédiat son feu vert à la nomination des présidents des trois nouvelles autorités de supervision financière dont vient de se doter l'UE, exigeant des garanties sur leur indépendance et leurs pouvoirs réels.

La commission des affaires économiques du Parlement, qui auditionnait mardi les trois candidats, « a décidé de reporter son avis » et réclame « des engagements fermes » de la part de la Commission européenne et des gouvernements de l'UE, a indiqué sa présidente, la libérale britannique Sharon Bowles.

Il faut « garantir l'indépendance et l'autonomie des responsables des autorités européennes de supervision financière », et leur fournir « les moyens financiers et humains leur permettant d'exercer les compétences qui leur ont été confiées », a insisté l'eurodéputé conservateur français Jean-Paul Gauzès.

Les trois autorités européennes doivent s'occuper respectivement des banques, des assureurs et des marchés financiers. Avec le nouveau Comité européen des risques systémiques, elles constituent une nouvelle architecture de supervision financière mise en place en Europe à la suite de la crise.

« Il est essentiel de bien choisir les personnes qui vont diriger ces autorités dans les premières années, si on veut qu'il s'agisse vraiment d'autorités fortes avec un voix importante au niveau financier en Europe », a commenté Sharon Bowles. Elle a formulé les revendications parlementaires dans une lettre dont l'AFP a obtenu copie, et qui devait être envoyée dans l'après-midi au commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, et au ministre hongrois des Finances Györgu Matolcsy.

Elle y réclame une « déclaration » orale et écrite, assurant que les autorités pourront agir « sans aucune interférence » pour évaluer les risques et y réagir, suggérant que cela intervienne dès une mini-session plénière prévue cette semaine à Bruxelles.

Bruxelles, 1 février 2011 (AFP)

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