Résultat 2017 : Sham récolte les fruits de la diversification

mardi 17 avril 2018
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INFOGRAPHIE - Le groupe Sham enregistre une hausse de 42% de son résultat net en 2017, à 25,7M d'euros. La stratégie de diversification à la fois sur le type de risque et sur l'implantation géographique permet au groupe d'afficher une forte croissance, malgré la hausse de sinistralité.

Sham, groupe mutualiste du secteur de la santé, du social et des collectivités territoriales, affiche un bon dynamisme en 2017, porté notamment par le développement de la responsabilité civile médicale à l'international et par de bons résultats financiers. En 2017, le groupe affiche un résultat net de 25,7M d'euros, en hausse de 42% par rapport à 2016.

Le groupe Sham, assureur historique des établissements et des professionnels de santé, couvre également le marché des collectivités territoriales, via ses filiales Sofaxis et Neeria. La stratégie de diversification du groupe a donné ses fruits. Si en 2010, 82% de l'activité était centrée sur la RC médicale, aujourd'hui elle ne représente que 34% des primes collectées. Au contrario, les assurances de personnes sont passées de 7% à 62% de primes.

En 2017, le groupe Sham a poursuivi son développement à l'international, avec 425M d'euros de primes collectées, 73,8M d'euros de chiffre d'affaires, ce qui représente 17% du CA du groupe. En Espagne, Sham est devenu l'assureur du système de santé public de la Catalogne, des Baléares et de la Cantabrie. Il couvre près de 40.000 médecins, 150 établissements de santé et 1250 centres de soins. Sham s'est également implanté en Italie du Nord, avec 50 hôpitaux publics couverts, et se prépare à aborder le marché des établissements privés. « Nous souhaitons nous installer durablement dans ces pays et passer d'une logique de start-up à une logique d'entreprise bien installée », affirme Dominique Godet, directeur général de Sham. Le groupe s'est également implanté en Allemagne, où il sera en mesure de répondre aux premiers appels d'offres en 2018. L'expansion vers d'autres pays n'est pas à l'ordre du jour à court terme, car ce développement est très consommateur de fonds propres et de solvabilité.

« L'essentiel de notre croissance vient de notre développement en Espagne et en Italie », pointe Dominique Godet « mais au même temps on défend nos positions sur le marché français », ajoute-t-il. Un marché qui est en profonde transformation, à cause des différents regroupements d’établissements publics et de la volonté du gouvernement de revoir le financement des l'hôpitaux et la tarification à l'acte. « Nous accompagnons cette transformation du marché de la santé qui va provoquer une évolution et un déplacement du risque », affirme Dominique Godet.

La France, marché très concurrentiel

Le marché français reste « extrêmement concurrentiel » avec une forte « tension tarifaire » et la présence de nouveaux acteurs qui tirent les prix vers le bas, notamment sur les hôpitaux publics. « Nous avons fait le choix délibéré de laisser partir un certain nombre d'établissements parce qu'on considère que le contrat était sous-tarifé ». Si le chiffre d'affaires total a progressé de 15%, en France, il a baissé de 2%. La sinistralité en RC médicale en France continue de grimper avec une progression de la charge totale des sinistres de 24% entre 2016 et 2017, à 361,7M d'euros. « Si la fréquence de sinistre reste stable par rapport à 2016, le coût moyen continue d'augmenter », indique D. Godet. « À nous, d'être vigilants sur le pilotage du risque et la souscription », affirme-t-il.

Toujours en France, le groupe affiche une volonté de conquête sur le handicap et le social. Dominique Godet insiste également sur la politique de management du risque médical qui permet de contenir le coût des sinistres. Il souhaite également se positionner auprès des nouveaux acteurs de la e-santé ou la télémédecine qui seront les offreurs de soins de demain.

Sur l'assurance des collectivités territoriales, Sham est présent sur le marché statutaire, où il couvre la moitié des collectivités territoriales en France via sa filiale Sofaxis. « C'était une année difficile sur le risque statutaire, où la tension tarifaire est importante, mais une bonne année sur la protection sociale complémentaire », indique D. Godet.

Enfin, les résultats financiers de l'année 2017 ont permis de dégager 54,9M d'euros, et de renforcer les fonds propres du groupe, qui atteignent 322,5M d'euros (+35% en un an). Le ratio de solvabilité de 170% s'est dégradé ces dernières années, à cause du développement de l'activité, mais selon Dominique Godet, « il devrait s'améliorer si la hausse des taux se confirme ».

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