Assurance : Les bancassureurs moteurs de la croissance du secteur
INFOGRAPHIES - Le dernier baromètre sur la croissance et la rentabilité des principaux groupe d'assurance de Facts & Figures montre que le secteur s'est bien porté en 2017. Les bancassureurs demeurent les grands moteurs de la croissance observée l'année dernière.
Selon Facts & Figures, sur le périmètre code des assurances, 4 bancassureurs trustent les 5 premières places du classement des chiffres d'affaires réalisés en 2017. Axa reste en tête avec 28,9Mds d'euros. Mais l'assureur est talonné par Crédit Agricole (26,1Mds d'euros), CNP (23,5Mds d'euros), BNP Paribas (16,6Mds d'euros) et Crédit Mutuel (15,7Mds d'euros).
Une meilleure rentabilité pour les agents généraux
Les 3 premiers représentent d'ailleurs 34% du chiffre d'affaires réalisés par le secteur en 2017. Sans surprise, avec 91Mds d'euros de CA, le réseau bancaire est de loin le premier apporteur d'activité en France devant les courtiers/CGPI/partenariats (70Mds d'euros), les MSI (32Mds d'euros) et les agents généraux (26Mds d'euros). Ces derniers affichent toutefois le meilleur taux de rentabilité avec un ratio résultat net/chiffres d'affaires de 5,5%, contre 4,6% pour les guichets bancaires.
Mais surtout, les bancassureurs mènent la danse en termes de croissance, sur toutes les activités de risque. Entre 2012 et 2017, ils ont ainsi gagné 6,76% de chiffre d'affaires quand le reste du marché voyait le niveau de prime augmenter de 2,16%. Sur le risque des professionnels et des entreprises, cible privilégiée des assureurs, les bancassureurs ont gagné 4,4% de chiffre d'affaires contre 0,08% pour les autres acteurs relevant du code des assurances.
Le constat est le même en santé/prévoyance. Il est en revanche en faveur des assureurs traditionnels et des mutuelles d'assurance en épargne/retraite. Les bancassureurs surperforment sur les fonds euros, mais font moins bien que le marché sur les unités de compte (+7,8% d'encours, contre 10,7% pour le reste du marché).
Très orientés sur l'épargne/retraite
C'est pourtant ce segment qui constitue la majeure partie de leur activité. Le résultat technique des réseaux bancaires provient à 58% de l'épargne/retraite, quand celui des agents généraux est composé à 73% par le dommage. Les MSI ont quant à elles bien diversifié leur activité, puisque dommages et santé/prévoyance représentent chacun 43% du leur résultat technique. La rentabilité technique de Matmut vient d'ailleurs à 91% de la santé/prévoyance. La mutuelle rouennaise est même déficitaire sur sur le risque de particuliers (-30M d'euros).
Malgré la poussée de la bancassurance sur le dommages, cette activité reste encore largement aux mains des mutuelles sans intermédiaire. Selon le cabinet Facts & Figures, elles détenaient ainsi 37,5% de part de marché, contre 24% pour les agents généraux et 16,9% pour les bancassureurs.
Bien que plus équilibrée, la répartition du marché en santé/prévoyance individuelle place également les MSI en tête avec 28,4% de part de marché. Elles sont suivies par les bancassureurs (27,8%), les courtiers (24,3%) et les agents généraux (14,1%).
A la lecture de ces résultats, force est de constater que le modèle de bancassurance, déjà passé par la phase de concentration des acteurs, est passé du statut de concurrent à celui de leader du marché de l'assurance. Reste à savoir ce que donneront tous les grands rapprochements annoncés ces derniers mois entre acteurs dits traditionnels sur la répartition des rapports de force.
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