INFOGRAPHIES - Les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes dans les entreprises d’assurance sont plus importants chez les cadres et dans certains métiers.

Au niveau national, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes était de 16,5% en 2019, tous secteurs confondus, selon Eurostat. Dans le secteur de l’assurance, les hommes gagnent en moyenne 21% de plus que les femmes, selon nos calculs, effectués à partir des chiffres de la Fédération française de l’assurance de 2018 publiés dans les annexes de l’accord mixité diversité d’octobre 2020.

En pratique, cette moyenne cache des réalités très diverses. Sur les salariés non-cadres, les écarts sont plus faibles, de l’ordre de 2,38% et de 3,89% pour les deux premières classes. Les écarts restent importants mais ils ont fortement diminué par rapport aux données de rémunération de 2016, notamment chez les salariés non-cadres (voir infographie ci-dessous).

L’écart s'est complètement absorbé sur les classes 3 et 4, dans lesquelles les femmes gagnent légèrement plus que les hommes en 2018. En revanche, chez les cadres, les écarts de rémunération persistent. En moyenne, le salaire annuel d'une femme cadre s'élève à 51.150 euros par an tandis que celui d'un homme cadre est de 56.451 euros, soit un écart de salaire de 10,36%.

Écarts plus conséquents chez les commerciaux

Les différences sont plus marquées dans certains métiers. Ainsi, chez les producteurs salariés de base (PSB), l’écart est de l’ordre d’11,17%, tandis que chez les salariés des échelons intermédiaires (EI), l’écart est deux fois moindre (5,43%). Dans la famille des inspecteurs, les écarts sur la rémunération annuelle moyenne peuvent atteindre 14,83%.

Le dernier accord de branche sur la mixité et la diversité rappelle l’obligation des entreprises de faire un diagnostic des écarts de rémunération injustifiés et de mettre en place des mesures de rattrapage salarial si des écarts sont constatés.