Aux grands maux les grands remèdes. Empêtré dans le détricotage d’avec les deux mutuelles qui le quittent, le groupe Audiens a évoqué début février la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui concernerait plus de 160 personnes.
Un PSE dans le monde paritaire, et pour une telle ampleur (plus d’un salarié sur cinq !), cela marque les esprits… Evoqué dans la dernière édition de la lettre PresseNews du 21 mars, le PSE atteste à la fois de la complexité de la désimbrication des mutuelles Audiens (livre 2) et MRSSC (livre 3, le centre de santé), et de la tension qui règne entre Audiens et les mutuelles.
Dans les grands traits, les deux parties sont d’accord sur le nombre d’équivalents temps plein (ETP) qui travaillent pour la mutuelle de Livre 2. Environ 20 postes seraient concernés. Neuf personnes travailleraient majoritairement pour la mutuelle. Mais 150 salariés pourraient représenter la dizaine d’ETP restante pour arriver à 20. Alors, comment déterminer l’autre dizaine de personnes à transférer ?
Côté centre de santé, les personnes concernées (environ 140) sont plus faciles à identifier, mais eux aussi bénéficient d’un package fait d’une convention collective généreuse et d’accords d’entreprise attractifs, et la crainte de quitter le groupe et de perdre les nombreux avantages est forte.
Dans les deux cas, Audiens juge que l’application de l’article L 12-24-1 (ex L122-12) utilisé dans le cadre de transferts d’activité n’est pas justifiée, alors que les mutuelles le demandent. Pour se sécuriser, Audiens prévoit donc de mettre en place un PSE qui donnera le choix au salarié de suivre les mutuelles, ou bien de les quitter, sans se mettre en risque, et sans se retrouver avec des salariés sans tâches à accomplir. Première réponse lundi prochain, puisque les mutuelles ont assigné Audiens au TGI de Nanterre pour demander l’application du L12-24-1.
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