Scor prend le contrôle de MutRé
Actionnaire de MutRé à hauteur de 33% depuis sa création en 1998, Scor va monter à environ 85% du capital de la société. Le réassureur entend aussi racheter les 15% restants. « La ratification de l’accord par les autres actionnaires de MutRé est attendue au plus tard en octobre 2017 », affirme Scor.
La transaction, qui doit encore obtenir le feu vert de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), et de l’Autorité de la concurrence, devrait être « finalisée début janvier 2018 ».
L’acquisition de MutRé aura un « impact relutif sur le rendement des capitaux propres et le résultat par action de Scor », ajoute le groupe. En effet, Mutré a accusé en 2016 une baisse de ses revenus et de sa rentabilité. Son chiffre d’affaires net de 220 millions d’euros est en baisse de 17 millions d’euros par rapport à 2015. Le résultat net a baissé de 38%, passant de 4,5 millions d’euros à 2,8 millions d’euros. La rentabilité des fonds propres est tombée à 2,1% en 2016 contre 3,5% en 2015.
Le coût des catastrophes naturelles en forte baisse
Le coût des catastrophes naturelles et désastres s’est inscrit en nette baisse au premier semestre, selon Swiss Re. Le réassureur estime les pertes économiques à 44 milliards de dollars (37,4 milliards d’euros) contre 117 milliards sur la première moitié de l’année 2016.
Ce chiffre se situe également bien en dessous de la moyenne sur les dix dernières années, qui se monte à 120 milliards de dollars pour le premier semestre, a pointé le groupe suisse. Sur ces 44 milliards, 23 milliards de dégâts étaient couverts par les compagnies d’assurances, a chiffré Swiss Re.
Les plus fortes pertes ont été engendrées par la série d’orages aux États-Unis entre février et mai, en particulier la tempête de 4 jours accompagnée de grêle qui s’est abattue sur le Colorado, qui a engendré à elle seule 2,2 milliards de dollars de dégâts, dont 1,9 milliard pris en charge par les assureurs. Hors des États-Unis, le cyclone Debbie qui avait touché l’Australie fin mars, est le second événement le plus coûteux, avec 1,3 milliard de dégâts couverts par les assurances.
Sur le premier semestre, les catastrophes naturelles ont représenté 41 milliards de dollars de pertes économiques, tandis que les dégâts engendrés par l’homme, tels que les incendies ou les accidents industriels, se sont eux élevés à 3 milliards, a détaillé Swiss Re
La Banque Mondiale émet 360 millions de dollars d’obligations catastrophes
Le 5 août dernier, la banque mondiale (BM) a émis pour 360 millions de dollars d’obligations catastrophes au bénéfice du Mexique afin de le couvrir contre les conséquences financières liées aux séismes et cyclones tropicaux.
« Le Mexique est l’un des pays les plus vulnérables face aux catastrophes naturelles. Près d’un tiers de sa population vit dans des zones exposées aux ouragans, tempêtes, inondations, séismes et éruptions volcaniques », souligne l’institution. « Sur le plan économique, cela se traduit par 71% du PIB du pays considérés comme à risque en raison de deux, ou plus catastrophes », potentielles, explique-t-il.
Les obligations émises se font par le biais de trois différentes structures permettant de fournir une couverture pour trois types de désastres: séismes, cyclones tropicaux atlantiques et cyclones tropicaux pacifiques.
Le Mexique a été le premier pays à lancer des obligations catastrophes contre les risques de séisme en 2006, rappelle la banque mondiale. Elle en a émis d’autres en 2009 et 2012 par le biais du programme, dit MultiCat Program. Ce programme a été créé en 2004 pour accompagner les pays dans l’émission d’obligations catastrophes.
Le marché des obligations catastrophes au plus haut
L’appétit pour la réassurance alternative et plus particulièrement les cat bonds ne s’est pas démenti au premier semestre 2017. Un certain nombre d’obligations sont arrivées à échéance au premier semestre, mais elles été reconduites.
Viennent s’ajouter les nouvelles émissions réalisées entre janvier et juin, soit quelque 10 milliards de dollars (6,2 milliards d’euros). le marché a été particulièrement dynamisé par les 1,25 milliard de dollars placés par Everest Re auprès de Kilimandjaro II Re Limited et destiné à apporter des capacités sur les tempêtes et les tremblements de terre aux Etats-Unis, à Porto-Rico, ou encore au Canada. Au 30 juin, les capacités en obligations catastrophes s’élevaient à 29 milliards de dollars, un record.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_cta h2="CCR Re" h4="Des experts sur qui compter"]CCR Re est un acteur à taille humaine qui a une approche sélective de ses partenaires afin de leur offrir une relation sur le long terme. La sécurité de l’offre globale de réassurance de CCR Re est confortée par la stabilité de sa politique et de ses équipes.
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