Santé Publique France relève un excès de mortalité de plus de 2.800 personnes lié pour la plupart aux épisodes de canicule.

Entre Covid-19 et épisodes caniculaires, l’été 2022 restera gravé dans le marbre. Selon les chiffres de Santé Publique France, la période estivale a enregistré un excès de 10.420 décès dans l’Hexagone. C’est 6,1% de plus que ce qui était attendu par l’organisme. A eux seuls, les trois épisodes caniculaires qui ont frappé la France l’été dernier ont comptabilisé un excès de 2.816 décès, soit une surmortalité en hausse de +16,7%. Dans les faits, il s’agit du deuxième épisode le plus meurtrier depuis 2003.

D’après l’étude, l’impact varie selon les départements : l’Auvergne-Rhône-Alpes compte 473 décès quand la Nouvelle Aquitaine, la région Provence-Alpes-Côte-D’Azur et l’Occitanie en dénombrent respectivement 436, 316 et 509. « Ces régions ont été les plus touchées par les canicules, de manière plus intense dans le Sud-Ouest et de manière répétée et durable dans le Sud-Est », détaille le rapport. Un phénomène voué à perdurer avec le réchauffement climatique.

Pour autant, la canicule n’endosse pas toute la responsabilité de la surmortalité. Selon les estimations de Santé Publique France, 894 décès sont liés à l’épidémie de Covid-19. Santé Publique France inclut toutefois ces décès dans ceux liés à la canicule car « la Covid-19 a pu augmenter la vulnérabilité à la chaleur pour certaines personnes » et vice-versa.

Un impact modéré sur l'assurance

Mais alors que la surmortalité touche les plus de 75 ans, « l’impact sur l’assurance est modéré. Seuls les portefeuilles retraite, dépendance et, dans une moindre mesure, obsèques seront significativement touchés », explique Emmanuel Gineste directeur de mission au sein d’Actélior. Pour autant, « il se pourrait que la canicule s’intensifie dans les années à suivre et pourrait cette fois toucher des populations plus jeunes ce qui changerait le paradigme », a-t-il conclu.