Face aux changements climatiques et à leurs impacts en termes de catastrophes naturelles, l'Association de Genève encourage les assureurs et réassureurs à changer les évaluations des risques.
Les changements climatiques créent des phénomènes extrêmes plus fréquents et moins prévisibles qui doivent amener les assureurs à revoir leur estimation des risques de catastrophes naturelles, souligne lundi une étude publiée à Genève par l'association de Genève, qui regroupe les principaux assureurs et réassureurs mondiaux.
L'Association de Genève a réalisé une étude sur les risques climatiques et prône une nouvelle évaluation de ces risques à l'avenir. "L'approche traditionnelle, fondée uniquement sur l'analyse des données historiques, n'arrive pas à tenir compte des probabilités actuelles", souligne l'association qui regroupe les principaux assureurs et réassureurs mondiaux. "Un changement vers une méthode d'évaluation des risques est nécessaire", souligne le rapport en demandant aux assureurs d'aider la recherche scientifique pour mieux comprendre quand et où les catastrophes naturelles liées à la météo vont frapper.
Le réchauffement climatique et la hausse du niveau des océans sont des facteurs déterminants, estime John Fitzpatrick, le chef de l'Association de Genève. "Le réchauffement des océans a causé une rupture vers une 'nouvelle normalité' pour un grand nombre de ces événements hasardeux", affirme-t-il , regrettant que "le phénomène soit pratiquement irréversible".
Il faut mieux étudier "les changements dans la dynamique des océans et l'interaction complexe entre les océans et l'atmosphère", "une clé pour comprendre les changements actuels dans la distribution, la fréquence et l'intensité des phénomènes extrêmes couverts par les assurances, comme les cyclones tropicaux, les brusques inondations ou les tempêtes en hiver", note le rapport.
(Avec AFP)
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