INFOGRAPHIE et CARTES - En ouverture des 3es assises nationales des risques naturels à Marseille, Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer a insisté sur la nécessité de développer la culture du risque pour limiter l'impact des catastrophes naturelles.
Les intempéries du mois d'octobre et son bilan tragique de 20 morts sont encore dans les mémoires à l'heure où s'ouvraient les 3es assises nationales des risques naturels à Marseille. Preuve de l'enjeu crucial de la gestion et de la prévention des catastrophes naturelles, ce nouveau round de discussions a été ouvert par Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer aux côtés de Robert Glasser, représentant spécial du secrétaires général des nations unies pour la réduction des risques de catastrophes.
Robert Glasser représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pr réduction risques catastrophes #COP21 pic.twitter.com/dGa4xe4c7V
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 22 mars 2016
« Ces inondations du 3 octobre dernier ont montré à nouveau l’importance de comportements adaptés face aux risques. Plusieurs personnes sont décédées en voulant sauver leurs voitures. Encore trop régulièrement, les crues rapides sur l’arc méditerranéen entrainent des victimes, qu’on doit pouvoir éviter. La culture du risque est une des réponses essentielles, à travers l’information, l’éducation et la formation », a indiqué la ministre dans son discours.
Elle prévoit ainsi de former les 700 collèges des quatre académies qui bordent la Méditerranée à la connaissance des risques, des missions de sécurité civile et des gestes de premiers secours. Elle compte par ailleurs lancer un appel à projets auprès des territoires les plus exposés aux inondations pour faire émerger des solutions innovantes de sensibilisation et de formation de la population. Il faut dire que le risque inondation touche près d'une commune sur deux en France. La carte ci-dessous vous permet de visualiser le risque inondation en France. Chaque point bleu représente un commune exposée. Vous pouvez effectuer une recherche à l'aide du moteur situé en haut à droite de la visualisation et passer en plein écran pour plus de confort avec le bouton situé à gauche.
Pour faire face à d'éventuels épisodes d'inondations cet automne, Ségolène Royal souhaite « organiser une campagne d’information spécifique aux départements littoraux de l’arc méditerranéen pour la 'saison cévenole' à partir de mi septembre, destinée aux populations touchées régulièrement à l'automne par des phénomènes météo très soudains ». Médias, réseaux sociaux, sites internet de Météo France et Vigicrues, services de préfecture sont quelques-uns des moyens sur lesquels elle s'appuiera pour prévenir de nouvelles tragédies.
Reste que le territoire français n'est pas touché que par le risque inondation. Selon la nomenclature livrée par la base de données Gaspar (Gestion assistée des procédures administratives relatives aux risques naturels et technologique) de la Direction générale de la prévention des risques, le risque sismique est le deuxième risque le plus important suivi du risque de mouvement de terrain. Au total, près de 9 communes sur 10 sont exposées à un ou plusieurs risques.
Car certaines municipalités cumulent plusieurs expositions à des risques naturels. La carte ci-dessous met en exergue les risques en France. Plus la couleur est foncée plus la commune est exposé. Vous pouvez cliquer sur une ville pour obtenir le nombre de risques et leur identification. Vous pouvez également faire une recherche à l'aide du moteur situé en haut à droite pour connaître les risques d'une commune en particulier.
Ségolène Royal n'a en revanche pas évoqué le cas du régime cat'nat que certains, parmi les assureurs, souhaiteraient voir évoluer. Au mois d'octobre dernier, le Conseil économique social et environnemental avait remis un rapport sur "les territoires face aux catastrophes naturelles". reprenant certaines pistes avancées par la FFSA lors des auditions des différents acteurs de la gestion des cat'nat en France, il avait prôné l'instauration "d'un zonage réglementaire à plusieurs niveaux impliquant des tarifs différents de la garantie en fonction de la zone où se trouve le bien assuré."
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