Coface annonce une baisse du nombre et du coût des défaillances d’entreprises en novembre
Le nombre et le coût des défaillances d’entreprises baissent clairement en novembre, même si ces défaillances représentent encore 20.000 emplois menacés.
Après deux mois de stabilisation, l’observatoire mensuel de Coface indique désormais clairement un reflux des défaillances d'entreprises en novembre, à la fois en nombre et en montant. L’observatoire de novembre, qui mesure pour la première fois l’impact des défaillances sur l’emploi, révèle que les entreprises en défaut au mois de novembre employaient 20 000 personnes : un impact lourd, même si ce montant mensuel est le plus bas depuis 6 mois. Le coût cumulé de ces faillites pour les fournisseurs (somme des encours fournisseurs des entreprises qui ont fait défaut), qui est économiquement le paramètre le plus important, continue aussi à décroître: le coût du mois de novembre, à 421 M€, est en baisse de 30% par rapport à la même période de l’année passée et de 25% par rapport au mois précédent. Sur 12 mois glissants, le coût reste énorme, à 5 168 M€, en baisse depuis 2 mois mais toujours de 28% supérieur au coût à fin novembre 2008, et de 60% supérieur au niveau d’avant la crise.
Reflux des défaillances à un niveau qui reste encore très élevé Pour le deuxième mois consécutif, le nombre de faillites est en recul en novembre à 5 386 défaillances contre 5 844 en octobre 2009 (-8%) et 5 439 en novembre 2008 (-1%). Les défaillances retrouvent le niveau du dernier trimestre 2008. Sur 12 mois glissants, la hausse du nombre de défaillances continue à se ralentir : on enregistre 66 070 défaillances à fin novembre 2009, soit quand même + 20,6% par rapport à la même période de l’an passé.
FOCUS : Les fournisseurs de l’industrie et du BTP premières victimes des défaillances
- Les fournisseurs 2 fois plus engagés dans les entreprises défaillantes que les banques et 4 fois plus engagés dans les entreprises défaillantes que dans les entreprises non défaillantes
L’observatoire Coface permet de comparer le coût des faillites pour les entreprises (celles qui avaient consenti un crédit comme fournisseurs à la société en faillite) et pour les banques (qui avaient consenti des crédits court ou moyen terme).
Sur les 6 derniers mois, le crédit fournisseur représente les 2/3 du crédit obtenu par les entreprises défaillantes, le tiers restant étant à la charge des banques. Globalement le crédit interentreprises représente le tiers du passif des entreprises défaillantes, c'est-à-dire 4 fois plus que sa part dans le passif des entreprises en activité (8,2%). En revanche, les données de l’Observatoire extraites depuis début 2006 montrent que ce sont les banques qui financent davantage les entreprises actives (57% de crédit bancaire contre 43% de crédit fournisseur). « Il n’est pas normal qu’autant d’entreprises se retrouvent « banquiers de la dernière heure » des entreprises défaillantes » remarque Jérôme Cazes, Directeur général de Coface. « Clairement la baisse des défaillances, en nombre et aussi en coût, est désormais enclenchée en France, comme dans la plupart des pays. Mais il est trop tôt pour parler de fin de crise de crédit : le retour à des niveaux d’avant crise ne se fera qu’en 2010 ». - 3 500 emplois menacés en moins en novembre 2009 Pour la première fois l’Observatoire Coface présente l’impact des défauts d’entreprises sur l’emploi, en analysant les effectifs des entreprises défaillantes. Ainsi, les 5 386 défaillances du mois de novembre représentent 20 000 emplois menacés, soit 3 500 de moins qu’en octobre. C’est le mois le moins lourd en termes d’impact pour l’emploi sur les 6 derniers mois. Sur 6 mois, les défaillances représentent 122 000 emplois menacés. Le nombre d’emplois menacés par défaillance au niveau national, reste pour le mois de novembre dans sa moyenne depuis 6 mois (3,7) mais bondit pour certaines régions. Ainsi dans le Limousin, pour seulement 67 défaillances recensées en novembre, on compte presque 1 000 emplois menacés, soit une moyenne de 15 emplois par défaillance, en raison de la défaillance de Sonas Automotive qui employait 900 personnes. Même constat en Champagne Ardennes où les 81 défaillances de novembre représentent 500 emplois, soit une moyenne de 6 emplois/défaillance, en raison de la faillite de la société Olympia (280 salariés).
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