Comparateur : Les Furets en discussion avec des bancassureurs
Le comparateur d'assurances Les Furets se prépare à surfer sur la vague déclenchée par la loi Hamon. Il cherche de nouveaux partenaires, dont les bancassureurs, en proposant une rémunération à l'affaire nouvelle en auto.
Les comparateurs aiment rappeler leur attachement à la transparence dans les contrats d'assurances. Mais, à l'inverse, ils restent très discrets sur les données de leurs activités. Après une année d'existence sous la marque LesFurets.com (après Assurmieux.com créé en 2009), le comparateur d'assurance en profite toutefois pour se dévoiler un peu.
En espérant une accélération rapide de l'intérêt des Français pour les comparateurs et la souscription en ligne, le nouveau directeur général des Furets, Hamid Benamara, pense que "le site atteindra son seuil de rentabilité, au grand maximum d'ici à deux ans".
Loi Hamon, baisse des prix
Ce sont évidement les implications de la loi Hamon, permettant une résiliation des contrats à tous moments après la première date d'anniversaire, qui devraient doper l'activité des comparateurs en termes de trafic mais aussi de souscription. Pour Hamid Benamara, les consommateurs seront gagnants en auto avec des tarifs à la baisse ou contenus, dès 2014. "Grâce à une sinistralité favorable et une marge de manœuvre des assureurs pour absorber la hausse probable des coûts de structure, les prix devraient être gelés ou baisser", insiste-t-il.
Pour l'heure, avec une notoriété spontanée de 23% (étude Millward Brown, juillet 2013), Les Furets se félicitent d'enregistrer environ 200.000 devis par mois sur tous ses contrats auto, habitation et santé. Mais le comparateur reste muet sur le taux de conversion en contrats signés.
Pour attirer les partenaires, il propose sur ce segment d'être rémunéré à l'affaire nouvelle, c'est-à-dire après souscription du contrat, et non au devis envoyé. "Les assureurs et courtiers bénéficient ainsi d'un coût d'acquisition totalement maîtrisé", clame le DG des Furets.
Des discussions avancées avec les bancassureurs
Un des axes stratégiques est bien la recherche de nouveaux partenaires (aujourd'hui 40 offreurs) dont il reconnaît qu'ils sont encore réduits vis-à-vis des quelques 250 assureurs et mutuelles potentiels, présents en vente directe et indirecte. Ainsi, Hamid Benamara a indiqué que "des discussions avancées sont en cours avec des bancassureurs (pas encore présents dans le panel des Furets, ndlr)". Les Furets misent fortement sur la comparaison automobile dont il réclame 20% de parts de marché.
Sur ce créneau, l'arrivée de Google est une moins bonne nouvelle. Le moteur de recherche pourrait phagocyter une partie des acteurs. Mais Hamid Benamara relativise : "même s'il s'agissait d'un marché mature par rapport à la France, arrivé il y a trois ans en Angleterre, Google a moins de 3% de parts de marché sur la comparaison auto".
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