Cop 27 : La GFIA appelle à réduire le protection gap
Face à la multiplication des catastrophes naturelles, la Fédération mondiale des associations d’assurances (GFIA) propose des mesures afin de réduire les écarts entre les dommages économiques et la couverture des assureurs, plus connus sous le terme de protection gap.
Le constat est sans appel : selon l’organisation météorologique mondiale, le nombre de catastrophes liées au climat a été multiplié par cinq au cours des cinquante dernières années. Pire encore, jamais en sept ans les températures n’ont été aussi chaudes, a alerté l’ONU. En France, le coût des sinistres climatiques, en 2022, a déjà presque doublé par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années.
A l’occasion de la COP 27 tenue en Égypte, la Fédération mondiale des associations d’assurances (Global Federation of Insurance Associations – GFIA) a réaffirmé son engagement à favoriser le dialogue international et l’action pour faire face au changement climatique et à ses impacts. Et pour cause ! Plus les cat’nat’ se multiplient, plus la facture des sinistres gonfle. Un constat d’autant plus alarmant qu’une majorité des coûts engendrés n’est pas assurée. Selon le cabinet d’audit PWC, l’écart entre les dommages économiques et la prise en charge des assureurs – plus connu sous le terme de protection gap – devrait se creuser d’ici à 2025. Il passerait de 1.386Mds de dollars en 2020 à 1.867Mds de dollars en 2025.
Mesures d'adaptation
Afin de pallier ce problème, la GFIA propose des mesures d’adaptation au premier rang desquelles figure une construction plus résiliente et durable des bâtiments. L’idée est par exemple d’éviter les zones à haut risque.
Aussi, la Fédération mondiale qui regroupe des organisations professionnelles du secteur de l’assurance appelle toutes les parties prenantes à s’investir pour non seulement faire face aux changements climatiques, mais également sauver des vies.
Un rôle à jouer pour les assureurs
Les acteurs du secteur de l’assurance ont un rôle à jouer, notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nombreux sont ceux qui soutiennent les objectifs de l’Accord de Paris adoptés en 2015. Ils s’engagent à limiter le réchauffement climatique à « bien moins de 2 degrés » d’ici 2100. Pour la plupart, ils font partie de la Net Zero Asset Owner Alliance (NZAOA). Lancée en 2019 lors du sommet action climat des Nations-Unies, la NZAOA est un groupe international d’investisseurs ayant pris l’engagement d’assurer la transition de leur portefeuille d’investissements vers une neutralité carbone d’ici 2050.
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