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Crise du mildiou : Les assureurs n'indemniseront pas les dégâts

lundi 31 juillet 2023
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Les assureurs n'indemniseront pas les dommages causés au vignoble par le mildiou, un parasite très virulent cette année notamment dans le Bordelais et non couvert par les contrats, a déclaré dans une interview publiée vendredi Franck Le Vallois, directeur général de la fédération des assureurs.

« Le contrat multirisque climatique ne couvre pas la perte de récolte liée au mildiou », a rappelé M. Le Vallois à Vitisphere, média spécialisé sur le vin, après une rencontre jeudi entre les assureurs et le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

Depuis plusieurs semaines, viticulteurs, élus et organisations professionnelles réclament des aides de l'État et des assureurs pour lutter contre ce fléau, qui touche la région de Bordeaux mais aussi le Gers, la Drôme ou encore l'Yonne.

« Sont couverts les dommages directs causés par l'excès d'eau et l'humidité excessive », tandis que « dans le cas des vignobles du Sud-Ouest, le mildiou s'est développé en raison de conditions météo propices, c'est-à-dire l'alternance de pluies et de chaleur », a appuyé M. Le Vallois.

De plus, les conditions générales de ce contrat d'assurance excluent les dommages causés par les maladies, a-t-il ajouté.

Selon les premières données récoltées en Nouvelle-Aquitaine sur 86 parcelles de référence, « 90% des vignes sont touchées, à plus ou moins grande échelle », avait indiqué la Chambre d'agriculture de Gironde.

« Et sur ces parcelles atteintes, on a 50% de destruction des grappes », avait précisé Laurent Bernos, directeur du service vigne et vin à la chambre d'agriculture de la Gironde. Le merlot, cépage qui représente « deux tiers de la surface de vignes du département », est « extrêmement touché ».

Malgré le refus de faire un geste, Franck Le Vallois a dit comprendre « la détresse des viticulteurs » et a indiqué que les « assureurs étaient prêts à participer à des travaux de réflexion pour trouver des solutions aux problèmes générés par le dérèglement climatique », qui favorise, selon lui, le développement de cette maladie.

« Cela étant, ces solutions ne peuvent pas être uniquement de nature assurantielle », a-t-il ajouté, plaidant pour « faire jouer » le fonds national agricole de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE).

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