Dépendance : La Mutualité Française réclame sa place
Le financement de la dépendance revient sur le devant de la scène. Deux projets de loi prévoient la création d’un cinquième risque de la Sécurité sociale. La Mutualité Française veut être partie prenante.
Après avoir longtemps repoussé le sujet de la perte d’autonomie, le gouvernement a annoncé le 21 mai sa feuille de route. Un projet de loi organique et un projet de loi ordinaire doivent définir une reprise de dette de 136 milliards d’euros par la Cades et la réaffectation d’une fraction de CSG vers le financement de l’accompagnement du grand âge. Ce financement n’interviendrait qu’en 2024 et serait d’environ 2,3 milliards d’euros par an. « Les recettes sont insuffisantes », selon la Mutualité Française qui a réagi rapidement aux annonces du gouvernement. En effet, le rapport Libault avait chiffré le besoin de financement public supplémentaire par rapport à 2018 à 6,2 Mds € en 2024 et 9,2 Mds € d’ici 2030.
D’ici la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le gouvernement doit remettre au Parlement un rapport sur la création de cette nouvelle branche de la sécurité sociale.
Parallèlement, une concertation entre les acteurs du grand âge doit permettre de définir des mesures concrètes qui seront intégrées dans le PLFSS 2021. La concertation abordera aussi « les solutions de financement à mettre en place pour la prise en charge de de nouveau risque, notamment d’ici à 2024 », indique le ministère dans un communiqué. Les assureurs pourraient avoir un rôle important à jouer dans le financement de ce risque. « Tous les dispositifs concourant à un financement solidaire devront être envisagés », réclame La Mutualité Française. Avec la FFA, les mutualistes militent depuis des mois pour la création d’une assurance dépendance obligatoire et généralisée.
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