Entre la voiture connectée, les partenariats avec des start-up, ou encore le big data, ces derniers mois, Allianz a piloté de nombreuses initiatives dans le digital avec comme ambition sous-jacente de se démarquer de la concurrence.
Uber, Drivy, mais aussi tripndrive, Cityscoot ou Virtuo, Allianz multiplie les partenariats avec les start-up. « Notre stratégie vise à accompagner les grands acteurs français à l’étranger également, car c’est une manière de voir ce qui se passe dans d’autres pays », explique Delphine Asseraf. Allianz veut donc se positionner comme un acteur majeur des « nouvelles mobilités ».
Du côté du numérique et de la mobilité, justement, la révolution est bien en marche. Au mois d’octobre, le trafic internet mobile a dépassé le trafic fixe, souligne ainsi Delphine Asseraf, directrice digital, marque et communication chez Allianz France. « Cela change tout, car il faut désormais 'penser mobile' dans tous nos parcours client », ajoute cette dernière. Et dans l’assurance, les opérateurs constatent qu’effectivement, les habitudes changent vraiment. Pour certaines offres, Allianz constate aujourd’hui que les usagers optent pour le mobile dans six cas sur dix.
Chez Allianz, le « big data » est par ailleurs déjà une réalité, puisque le parcours du client est modifié en fonction de sa région d’origine ou du modèle de son véhicule. L’assureur trouve aussi un intérêt à emprunter cette voie. Les assurés qui ont opté pour sa formule de pay how you drive, Allianz Conduite Connectée, utilisent l’application dix fois par mois en moyenne. Et c’est donc de contacts entre l’assuré et l’assureur qui n’avaient pas lieu auparavant.
« Ainsi, on s’introduit dans le quotidien des personnes », se félicite Delphine Asseraf. Reste ensuite à analyser les données collectées et vérifier qu’elles permettent vraiment d’expliquer les variations de sinistralité. Ce travail débutera après la première date anniversaire du contrat.
En juillet dernier, en proposant un contrat dont le tarif tient compte d’éventuelles aides à la conduite, Allianz a poursuivi sa stratégie d’innovation. « Nous avons sélectionné les trois technologies qui contribuent effectivement à réduire la sinistralité." A ce jour, 2.500 contrats ont été vendus, soit 8 à 9 % du parc de véhicules concerné, ce qui dépasse la part de marché d’Allianz, de l’ordre de 6%. « Avec cette offre, nous pouvons acquérir de nouveaux clients qui sont par définition de bons conducteurs, et par ailleurs, comme nous sommes les premiers sur le sujet, nous allons obtenir des données avant tout le monde », explique François Nedey, directeur technique assurances de bien et de responsabilité chez Allianz France.
Conduite connecté, aides à la conduite, demain, voiture autonome ? François Nedey souligne toutefois que du point de vue de l’assureur, certaines questions devront trouver une réponse avant que ne se généralisent les automobiles sans conducteur. « Il est impensable que l’assurance auto se fasse demain dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui », souligne-t-il. Les questions de la fiabilité des nombreux dispositifs et logiciels, et de la responsabilité du constructeur et de ses multiples sous-traitants se posera en effet avec acuité, alors qu’elles ne sont aujourd’hui quasiment jamais mises en cause.
À voir aussi
Écosystèmes : Deux nominations chez Allianz
Agents généraux : Top départ pour le nouveau réseau d’Allianz France